
Le choix, le Passif nous le laisse. La discussion aussi. C'est plus pratique. L'irresponsabilité, c'est son crédo. Ainsi, au final, si ça se passe mal, ou pas comme prévu, ce sera de notre faute, et non de la sienne. Classique... Rusé ? Optons simplement pour lâche. La nausée du choix monumental, le Passif ne connait pas, mais n'empêche, à terme, il peut bien dégouter et nous filer la gerbe.
Il n'y a peut-être qu'au lit qu'il se fend d'un peu d'action, d'un rien, d'un petit coup de rein. Au reste, de lui on ne peut s'attendre à grand'chose. Déjà, au lit, on l'y a amené, limite. Le verre, on lui a proposé. Et après, on se demande bien pourquoi on lui tend des perches. Sa seule action manquée, elle est freudienne, et elle n'ira pas plus loin qu'un moindre lapsus révélateur.
Car le Passif est-il réellement un Homme ? Qu'est-ce qui le différencie de l'animal ?
Sa capacité à prendre les devants et communiquer au moyen du langage ? Non.
Sa détermintaion à se poser maître de Sa vie, centre de Son univers ? Surtout pas.
Sa capacité à prendre le dessus sur certaines situations ? Faut pas rêver.
Penser ? À quoi ?
Agir ? Et puis quoi encore.
Laissons donc le Passif là où il est. Au besoin, on saura où le trouver. Il n'aura pas bougé d'un demi-doigt, pauvre âme.