
Au début, on s’était dit qu’il portait des culottes, et des bottes de motos, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos, or sous les clous y’a que la culotte qui est restée, petit homme prêt à se faire border, se laisser chouchouter sur une chanson douce… Rockeur du dimanche, larmoyant du lundi.
N’empêche, il a presque la panoplie complète; manque l’instrument de musique, consécration rock du Rockeur à sa Maman (patience, il débute l’harmonica). Et un vrai chez-soi (Maman pourra venir faire les machines…). Et une go qui envoie. Oui, la gonzesse du Rockeur à sa Maman, il lui faudrait un G majuscule déjà, et pas moyen qu’elle soit trashos, avec des traces de piercing dégueu aux narines, du poil aux gambettes et des fringues ring’. Il lui faut habiter Rive Gauche (Allez savoir pourquoi, ces filles-là dégagent une classe innée, hein. Et elles ont toujours les cheveux propres.), et qu’elle n’oublie pas ses règles de politesse. Sous aucun prétexte, même sous acide. Enfin, s’habiller The Kooples, c’est gagner une promesse de dimanche en famille.
Parce que c’est ça le nouveau rock, pense le Rockeur à sa Maman. Une douceur de vivre, un chic, une “touch”, une atmosphère…
Et quand il balance de part et d’autre sa crinière odorante, on a envie de murmurer :
“Oh Yeah.”
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