tag:blogger.com,1999:blog-70048904686867569912024-03-06T06:21:26.582+01:00LE MEC DE LA SEMAINELA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comBlogger44125tag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-82291365464862237922016-12-30T17:00:00.003+01:002016-12-30T20:29:35.360+01:00Le papa-nouveau<div class="p1" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqEjjJNmRKXvfdUckjSgcJTcrqhEKittNmyoVtveqbUwG95nQJAw-5R16Pgdgvv8cGgkn7iKV54oYOn7-RPRJBKBdOpK2rt2j_TFHjWS4fBx4RRqdZUHpsby8fnM2MHG0d5uzdesuQ0cQ/s1600/papanouveausigne%25CC%2581.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqEjjJNmRKXvfdUckjSgcJTcrqhEKittNmyoVtveqbUwG95nQJAw-5R16Pgdgvv8cGgkn7iKV54oYOn7-RPRJBKBdOpK2rt2j_TFHjWS4fBx4RRqdZUHpsby8fnM2MHG0d5uzdesuQ0cQ/s640/papanouveausigne%25CC%2581.jpg" width="426" /></a></div>
<span class="s1">Il a les traits un peu tirés, de jolis cernes mauves, les épaules saillantes et il sait vous parler d’un air détaché et touchant, empli par moment d’une nouvelle patience inouïe : oh, qu’il est chou <b>le papa-nouveau</b>!</span><br />
<span class="s1"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="s1"><span class="s1">Nuits courtes, beuveries lointaines, sexe torride bafoué, désormais sa vie se rythme aux cris d’un nouveau-né et c’est plus fort que vous, vous lui voulez du répit avec l’envie un peu malsaine de se mettre à la place de celle que parfois, dans un moment d’égarement, il appelle lui aussi « maman ». Vous lorgnez les yeux ronds de sa minuscule progéniture, lovée dans une écharpe de portage de baba cool 2.0 qu’il a su nouer par miracle, et faites un peu la sourde oreille à sa conversation sur l’importance des couches bio pour mieux admirer ses mains chaudes, ses muscles ronds qui grossissent de concert avec son poupon et ses cheveux </span>toujours <span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">un brin décoiffés. Mal rasé, légèrement abasourdi, le papa-nouveau ne pense pas à mal et c’est justement ce bonheur naïf qui sent la fleur d’oranger et le lait caillé qui vous donne envie d’en faire partie et de vous vautrer, à l’aube, dans la moiteur tiède de son lit conjugal.</span></span></div>
</div>
<div class="p2" style="text-align: justify;">
<span class="s1"></span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Et si c’était t</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;">oi, qu’il regarde toujours avec amour malgré les vergetures et les seins éreintés ?</span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Et si c’était lui, le papa-nouveau, comble d’humilité et de patience, qui ne se plaint pas mais laisse deviner une pointe de désespoir entre le changement de deux couches ?</span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Et si c’était nous, main dans la main au jardin du Luxembourg lors d’un dimanche ensoleillé, bercés dans notre balade par le doux ronronnement d’une poussette qui vaut presque un SMIC ? </span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Et si c’était vous, qu’on jalouse parce que votre bébé trop chou s’appelle Arsène, que sa grenouillère en cachemire lui va à merveille et qu’il a un bel avenir à la maternelle Montessori ? </span></div>
<div class="p2" style="text-align: justify;">
<span class="s1"></span><br /></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Oui, vous, qui n’avez toujours pas trouvé de raison valable pour arrêter de fumer et qui assure à toutes les baby-showers de vos copines pour trouver un cadeau qui change, et s’empêcher de sauter sur le futur papa-nouveau. Surtout quand il vient tirer sur votre clope en cachette dans la cuisine.</span></div>
<div class="p2" style="text-align: justify;">
<span class="s1"></span><br /></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Quoiqu’il, ce n’est pas une raison d'aller traîner à la sortie des maternités pour en débaucher un, car le papa-nouveau s’épanouit désormais dans une sphère bien barricadée ; au rayon lait en poudre des supermarchés bio, en tribu</span> les dimanches matins<span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> (menée par une louve heureuse et hargneuse), couché à 23h, il semble bien insaisissable. Il faut s’y résoudre : vous n’avez hélas plus le même fuseau horaire, le voici parti dans le lointain pays plus ou moins enchanté des bobos reproduits, pour lequel vous n’avez pas encore de billet d’aller.</span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial;"> </span></div>
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<br />
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Parfois, attablée à la terrasse d’un café, vous aurez l’impression de capter intensément son regard, mais détrompez-vous : ses yeux qui vous fixent, c’est rien que de la fatigue. Sous les pavés, pas de plage. Il faudra attendre quelques mois, quelques années, le temps de vérifier si l’amour dure bien trois ans et si, enfin, vous êtes prête à cesser de fantasmer sur l’insaisissable papa-nouveau pour vous taper… <a href="https://lemecdelasemaine.blogspot.fr/2009/11/le-jeune-papa-celibataire.html" target="_blank">un père célibataire</a>. Tout simplement.</span></div>
LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-13785053605664057202015-02-03T15:13:00.003+01:002015-02-03T15:14:44.184+01:00Le Collègue de bureau<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWEBLY_cZhNn7Wmcfs1n9ePnERuT1Yej-AagiHBxpkiS-2ox8NjitCStvsxlgY5Qc-CXqYD51gDMc5lI46yauuX8JFybPEDgef1GXEmeQE7hk9SyJZAURpBvQp0xvtCi4aZReJmiUF7Jw5/s1600/le-collegue.gif" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWEBLY_cZhNn7Wmcfs1n9ePnERuT1Yej-AagiHBxpkiS-2ox8NjitCStvsxlgY5Qc-CXqYD51gDMc5lI46yauuX8JFybPEDgef1GXEmeQE7hk9SyJZAURpBvQp0xvtCi4aZReJmiUF7Jw5/s1600/le-collegue.gif" height="400" width="265" /></a>On a tous un collègue. <b>Le Collègue de bureau</b>
là-bas, au bout du couloir, qui va furtivement à la photocopieuse en te
lançant un regard de braise - ou pas. Le Collègue de fortune aussi,
avec toi derrière le bar qui lave les verres à mojitos de ses doigts
doux et mouillés de vaisselle fraîche ; ou encore ce mec que tu croises
en mission, de temps en temps, le Collègue par intérim. Bref, le
Collègue, c'est pas compliqué, c'est cet homologue masculin qui s’avère
être présent sur ton lieu de travail, et d’être présent à
être satisfaisant y’a qu’un pas : <b>fantasme idéal</b>, sorte de pause
clope mentale ou minute d’évasion, on le mate et on peut s’imaginer des
trucs alors qu’il est concentré sur son dossier à se gratter les
lunettes. Enfin, le Collègue, c’est aussi le seul mec avec qui l’on peut
boire une bière tiède - celle des pots de départ d’un quelconque
stagiaire - sans se formaliser, l’interrompant sans scrupule au milieu
d’une phrase pour reprendre un Curly, et qu’on va trouver
particulièrement séduisant en jean, car hormis en <i>casual friday,</i> il a le look d’un gros plouc.<br />
<br />
C’est
mesquin un Collègue, quand on y pense : on le voit plus que notre
propre mec, il nous connait au naturel, stressée, dans le rush, au bout
du scotch, humiliée par une mauvaise réunion client ou bêtement épanouie
au sein d’un bel esprit d‘équipe. Il est là, tapi sous sa cravate,
entre deux portes, avec son gel dans les cheveux et ses costards <i>cheap</i>, prêt à lancer un <i>"bonjour" </i>tout
sourire façon Hollywood chewing-gum pour bien commencer la journée et à
t’aider à utiliser le scanner de la photocopieuse si tu galères. Même
qu’il sait toujours où y’a des trombones, et qu’en guise de
reconnaissance, on s’essaie à nos plus suaves <i>"salut, ça va ?"</i>, trois fois par jour, quand on le croise en dehors de l’ascenseur. <br />
<br />
Mais ne tournons pas autour du pot : sincèrement, <b>peut-on pécho son Collègue ?</b>
Sachez que pendant qu’on se pose la question, y’en a une qui se le
fait, comme ce tiers de Françaises et Français qui trouvent l’amour sur
leur lieu de travail ; mais elle, en levrette contre la porte des
toilettes handicapé planquées du bout du couloir, elle oublie qu’elle
risque surtout de faire partie du triste club des chaudasses de bureau
qu'on critique dès qu’on a bu une bière chaude de trop, justement, et
qu’il n’y avait plus de Curly pour nous éponger le foie ou changer de
sujet. </div>
<div style="text-align: justify;">
C'est le risque,
mais c’est ça aussi qui est bon avec le Collègue : baisera, baisera pas ?
En parlera, en parlera pas ? On a l’impression d’être au collège. À
chaque micro évènement, même un déjeuner triste au <i>salad bar </i>dégueu
du coin, on est excitée comme une gamine de 14 ans, et on mouillerait
presque notre culotte s’il va nous chercher des couverts à la cantine.
Ah, la poésie des amours en entreprise : on va chercher des sandwichs à
la pause déj’ ensemble et on s’imagine déjà dans une comédie romantique ;
et on craint les bruits de couloirs des collègues qui risquent de jaser
pour une expédition poulet-crudités ensemble… Soupirs.<br />
<br />
Remarques : le fantasme du Collègue a clairement ses limites. Un soir, alors que y’a une <i>collègues-party </i>chez
lui et que t’attends de donner suite à la mini pelle qu’il a osé enfin
te faire au pot de départ de Régine, le Collègue sera percé à jour :
canapé Conforama, meubles Ikéa, trois bouquins perdus dans un coin et
rideaux faits par maman, chez lui ça sent la pomme de terre et la
tristesse. Le fameux Collègue apparaît d’un coup aussi peu bandant que
sa cravate bleu irisée. Alors quoi, on en reste à ce bonjour-bonsoir
murmuré entre deux portes automatique ? Aux œillades dérobées dans le
hall ? On se méfie de nos hormones, biaisées par le huis clos
professionnel et l’esprit <i>corporate </i>?<br />
<br />
<br />
Allez,
tu verras demain. Quand, en train de te tendre le dernier rapport du
dossier Leclerc, ton Collègue de bureau te demandera, en toute
sincérité, s’il est bien sapé : il a rendez-vous ce soir. Eh oui : vous
n'êtes pas potes, vous êtes collègues. Dans l’<i>open-space</i> ouaté,
sa parade en costard avait brouillées les pistes. Et pourtant, tu sens
bien qu’elle aura droit à de la bière fraîche, elle, ou du champagne.
L’espace de quelques secondes, t’es dégoûtée. Puis tu revois son look
Celio, sa coupe au gel et tu te rappelles de son appart...<br />
<i>- Mec, c’est quoi cette cravate ? </i><br />
Bisou.</div>
LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-18732548535561531372014-03-03T22:58:00.000+01:002014-03-03T22:59:23.273+01:00Le Grand Amour<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdBs_3G1Sx7qB-hY0XG6aNlHe65sGxpFQYDj1UdOHQd7huXSZ0PkECJOYWmm3WdOpcLkuKkUCzDwA9QpkCW54VfSyTiDMVNST6iE58gFPuWNmE9FbIYUjhUDd-8e23v9v9oN7MT8yCeqA/s1600/le-grand-amour.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdBs_3G1Sx7qB-hY0XG6aNlHe65sGxpFQYDj1UdOHQd7huXSZ0PkECJOYWmm3WdOpcLkuKkUCzDwA9QpkCW54VfSyTiDMVNST6iE58gFPuWNmE9FbIYUjhUDd-8e23v9v9oN7MT8yCeqA/s1600/le-grand-amour.gif" height="265" width="400" /></a><!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Trois mois,
deux jours, cinq ans... Il n’y a pas de durée-type pour qu’un boloss parmi tant
d'autres devienne notre Grand Amour, ce mec qui nous marquera à jamais et qu'on
ne qualifiera plus qu'ainsi : notre Grand Amour. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">-Tu connais
Alexandre X ?</span></i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">- Oui...
C’est mon Grand Amour, ce mec. </span></i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Silence
rétrospectif, analyse détaillée des souvenirs, et si on le croise quelque part,
superposition des temporalités - <i>tiens, il a grossi, tiens je le voyais plus
grand, tiens, il n’a pas changé, il est toujours aussi </i>lui<i>, aussi
beau...</i><br />
Le Grand Amour, ce n'est pas simplement un "ex" parce qu'avec le
Grand Amour, on a cru que ça durerait toujours, et même quand c'est fini et que
Raoul s’est tiré avec ta cousine, ou s’est montré décevant, ou juste que
l’histoire s’est close comme les histoires d'amour commencent, sans raison,
sans logique, tu tiens encore à lui. Tel un vieux fossile sentimental planqué
dans le fond de ton cœur, intact, à l'abri, c'est ça, le Grand Amour. Ce mec
qu’on a encore dans la peau des années après, dont la seule évocation nous fait
palpiter les tempes et serrer l’estomac, qui reste là, figé dans le temps,
toujours aussi vivant/brillant, quand il réapparaît par hasard au présent.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br />
- Mais tu l’aimes encore ?</span></i><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-family: "MS Mincho"; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">T'as rien compris ;
regarde-le, là-bas, en soirée. Tu ignorais qu'il venait, et là tu le vois. Lui.
<i>Him.</i> Le Grand Amour. Tu trembles, t'as les mains moites et la vue qui se
brouille, t'essaies de penser à une phrase intelligente, un concentré de fantaisie
et d'humour, pour rappeler à ton vieux Grand Amour que t'en valais la peine,
toi aussi. Tu réfléchis vainement à ce que tu peux lui dire, tu l'observes à la
dérobée, regardes ce qu'il boit, ce qu'il fait… Il est là, Grand Amour immuable,
auréolé de poussière, de chic et de nostalgie ; d'ailleurs, l'amour perdu te
rend vraiment aveugle, t'es entre stupeur et tremblements pour un rigolo
adulescent en jean, planqué entre le frigo et le plan de travail d’une cuisine, à fumer
sa cigarette électronique et à parler à une morue de ses impôts, ou de sa passion
pour la musique brésilienne. Il est loin le temps de vos messes basses coquines
dans un coin rouge et noir du Baron, et pourtant... </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">-Salut.</span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les mots
simples, la politesse, quand ça sort de la bouche du Grand Amour, ça prend un
autre sens. Il dit <i>"Bonjour"</i>, on entend<i> "Qu’as-tu vécu toutes
ces années loin de moi ?"</i>; il nous dit <i>"Alors, quoi de neuf ?"</i>, on a envie
de lui répondre que oui, il nous arrive d’être heureuse sans lui. Violons en
fond sonore, ou presque. Il nous fait un geste tendre, nous tape l'épaule, et
voilà qu'on a envie de plaquer chat, amies et mari pour rentrer avec lui, comme
avant, quand on se faisait des coups d’un soir à répétition dans ses draps, sans
penser que dix ans après, on serait encore tatouée par sa peau de Grand Amour. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mais qu’a-t-il
fait pour en arriver là ? Avoir cette place de choix dans notre cœur, être
éternellement ce Grand Amour dont on prendra toujours des nouvelles, faire
partie jusqu'à ce que la mort nous sépare de ces privilégiés qu’on appellera
si, un jour, on est en cloque d’un autre (qu’on aime aussi, mais tellement
différemment) - c'est un fait, il est privilégié. Grand. Amour. C'est pas rien.</span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></span><br />
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Alors quoi ? Le bon moment ? Le
bon timing ? La bonne salive ? Le Grand Amour ne l'est pas pour sa personnalité,
ou sa force, ou ses qualités ; il est extraordinaire parce qu'on a bien voulu
qu'il le soit.</span>
Et en attendant, on suit de loin ses péripéties amoureuses sur Instagram, pas
menacée, mais heureuse de ses débattements, de ses essais, amusée de le voir doucement glisser vers le commun des mortels en mode <i>selfie.</i> Rien de plus que les
autres, apparemment. Surtout avec sa putain de vaporette… </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /><i>-Bon bah je vais y aller, cocotte...</i><br />Quand le
Grand Amour s'éloigne enfin, son verre à la main, on trouve qu'il se dandine un
peu, que ses cheveux sont mal coupés, qu’il a vieilli, tant il semble se
courber avant de passer le pas de la porte. <br />
<br />
Avant de se retourner. Et de <i>nous</i> regarder.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Car c’est le
seul principe, après tout : le Grand Amour a sa réciproque : nous. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">C'est ça qui
est bon… Si on a tous un Grand Amour, on est tous aussi le Grand Amour de
quelqu'un. Pire qu'un fossile, une épine dans le cœur. Ou le pied !</span></div>
LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-50300251131628229002014-02-12T17:52:00.002+01:002014-02-12T18:06:14.369+01:00Le Late Bloomer<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfk8b4cKB4zyAjTk86AN66330zWk4fPMRcnNfCrvKdZtfWzrKknkVp8EVYLwdHdPgDn27BkIdoTXF8egPvL6-GDSMgeUS40j5RqxISeLPYIcuANw4Hp3gy0AwypjmtduvKqm7gEGTQINM/s1600/le-late-bloomer.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfk8b4cKB4zyAjTk86AN66330zWk4fPMRcnNfCrvKdZtfWzrKknkVp8EVYLwdHdPgDn27BkIdoTXF8egPvL6-GDSMgeUS40j5RqxISeLPYIcuANw4Hp3gy0AwypjmtduvKqm7gEGTQINM/s1600/le-late-bloomer.gif" height="400" width="337" /></a>Le quoi ? <br />
Le <b><i>late bloomer,</i></b> oui oui, c'est lui, là-bas. Tu le grilles en train de faire profil bas, réservé, gentil, dans le genre bien élevé, tiens, il te paie même une mousse sans vouloir te parler pendant cent ans ensuite. Il n’est pas que dans la drague le <i>late bloomer </i>car, comme son nom l’indique aux esprits experts, il est dans la découverte. Il a 30 ans, tu crois, mais dans sa tête il en a 23 et dans son caleçon, 15. Le <i>late bloomer,</i> c'est ce mec qui s’est épanoui tardivement, ce qui lui confère une espèce de statut de pépite d’or, la mine, le truc précieux sur lequel le tout Paris n’est pas (encore) passé.<br />
<br />
Toi, pendant que tu faisais des chats-bisous en CM2, lui ne voulait jamais jouer, trop timide, trop habitué à se taper les joues rouges et la honte dès qu’on l’approchait. En quatrième, t'aurais bien voulu sortir avec lui mais il décrochait pas de sa Nintendo 64 et n’a pas voulu te suivre dans les toilettes tellement c'était... <i>"sans intérêt".</i> Par dépit, tu t’es tapé son pote, t’as passé la moitié de ta classe de seconde à faire le tour du Var en moto avec lui, laissant cet autiste avec un balais sévèrement encastré loin derrière toi. Erreur.<br />
<br />
Pendant que toi t’as commencé à vivre à fond ta jeunesse, faisant fi de ton acné en toutes situations, le <i>late bloomer</i>, lui, est resté là, dans son coin, comme l'eau qui dort, comme un petit plant de beuh qu’on a oublié au fond d’un placard avec une petite lumière certes faible, pourtant bien chauffante. Et en attendant de grandir, de perdre le galbe disgracieux de ses joues de poupon, le <i>late bloomer</i> a continué à fumer ses joints, ou jouer au foot, ou à devenir un expert en biologie, snobant les activités dignes de son âge, comme courir après les meufs, se branler 5 fois par jour et faire des conneries dans le lit de ses parents. Le <i>late bloomer,</i> sérieux, il a raté le premier train. Resté à quai, il n'a pas capté que la vie défilait, il n'a pas compris tout de suite l’engouement : <br />
<br />
<i>Quoi les meufs, quoi les boums, pourquoi faire un effort pour des pestes qui te testent..?</i><br />
<br />
C'est sûr que c’est mieux les potes - plus prévisibles, et les pétards - toujours fidèles, ou encore le foot, plus revigorant. Bref, il ne s’est pas éclos tout de suite. Même que jusqu’au bac, on le trouvait encore un peu thon, franchement pas débrouillard, limite gay tellement il ne semblait pas comprendre les perches que les filles lui tendaient. <br />
<br />
<i>- Tu fais un truc après les cours ?<br />- Non, je rentre chez moi.<br />- Heu, okay...<br /><br />(Mais c’est qu’il est con, ma parole.)</i><br />
<br />
Non pas. Le <i>late bloomer </i>attendait en latence que le monde s'essouffle, que les mecs se lassent des salopes et que le filles en aient assez des salauds pour débarquer, propre du temps : joues (enfin) creusées, air innocent qui donne plus envie que mille regards revolver, passé peu encombrant sans trop d’ex à son actif et une libido d’ado à faire pâlir les plus chauds trentenaires. Sa bite est neuve, ou presque. Alors tu oublies les 50 amants qui vous séparent et tu plonges dans ses bras ravis.<br />
<br />
Mais attention : dès que tu hausseras la voix, ça ne lui rappellera pas son ex, mais sa mère ; les gens, autour de vous, seront étrangement soulagés qu’il ait une meuf et tu seras "sa femme" même si ça ne fait que trois semaines. Puis, tu verras que le fait qu’il ait réussi la première fois à localiser ton clitoris n’était que poudre aux yeux. En vrai, il n’a aucune expérience avec les femmes, ne voit pas venir les questions de merde, pensant toujours que l'honnêteté est une qualité saine dans un couple. Ainsi, le <i>late bloomer </i>est capable de répondre <i>"oui"</i> à <i>"Tu trouves pas que je suis grosse comme une patate ?" </i>et ne peut pas s'empêcher de ricaner comme un sale gamin dès qu’on veut parler d’amour. Bref, avec la gente féminine et son profond manque d'expériences, il n’est pas au bout de ses peines, mais toi non plus, en même temps : un jour, comme tout le monde, le<i> late bloomer </i>aussi aura envie d’aller faire un tour aux Chandelles, de tester Tinder, ou de se créer un bon drame en se tapant ta meilleure pote... Courage ! LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-22684665737657377632013-04-04T00:46:00.000+02:002013-04-04T17:40:31.420+02:00Le Cheesy<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwYkMVt-Uw1WTwikmYZEolBvYKdSZTr5d49CrcKcxYaiQ6MzBZg1nIuph6bsZ6VG4K8UIoeR5BnUcx72lLNhTacipuBbqe7J5XOAMwdGQxbRR5AKVcn8GYIdmzazeBL0JRnZplJmPGhHs/s1600/leCheesy.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwYkMVt-Uw1WTwikmYZEolBvYKdSZTr5d49CrcKcxYaiQ6MzBZg1nIuph6bsZ6VG4K8UIoeR5BnUcx72lLNhTacipuBbqe7J5XOAMwdGQxbRR5AKVcn8GYIdmzazeBL0JRnZplJmPGhHs/s400/leCheesy.jpg" width="400" /></a>
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</style> <i>-Ce soir, je suis venu pour te rencontrer.</i><br />
<br />
On ne le connaît pas depuis plus de 30 secondes et déjà il nous sort la
totale, le Cheesy. Comme si sa chemise humide un peu trop ouverte qui recouvre
péniblement ses muscles et ses poils n'était pas assez. Ainsi, le Cheesy va, beau
sourire <i>white </i>et œil pétillant, tout prêt à nous chasser parmi
la foule. Ses regards appuyés s'accrochent à nous dès qu'on parcourt la salle,
et direct il nous fait lourdement comprendre qu'on est sa cible ; à peine
le temps de voir s'il n'y a pas un mignon à se mettre sous la dent ce soir que
le Cheesy nous met déjà le grappin dessus, 100% confiant.<br />
<br />
Tel Zorro sorti de la nuit, le Cheesy nous tend une main cavalière sur le
dance floor et se présente à nous. Chic, propre, plein d'entrain et de classe
gluante, avec une eau de Cologne forte, mais douce, un compte bancaire douillet
et des promesses déjà plein la bouche, le Cheesy s'avance et s'annonce :<br />
<br />
-<i>Bonsoir, c'est moi, celui que tu attendais sans le savoir, le mec
Cheesy.</i><br />
Ou presque. <br />
<br />
Le mec Cheesy, pour l'anecdote, bois, certes, mais de la vodka-Get à la paille, histoire
d'avoir une haleine toute fraîche pour nous accueillir et de garder un brin d'élégance. Hum. Et les dimanches d'hiver, on aura droit à du Baileys pour mieux nous lover au creux de ses bras chauds et velus... Façon Eddy Mitchell. Mais jeune.<br />
<br />
De l'élancement dans la hanche, le Cheesy n'a donc peur de rien pour arriver à
ses fins, pas même d'insister pour danser un pseudo rock'n'roll sur un piste de
club électro. Les mains moites et les tempes en chamade, il ne se décourage pas, nous serre de près, histoire de nous faire tâter du déhanché qui tue, de l’enivrement en cadence. Eurk. Quand, comme un chaton flippé entre les bras d'une gamine hystérique, on finit par lui lâcher, traquée, qu'il a beau nous faire une sérénade grotesque à la rose, ses yeux puent franchement
le cul, c'est le drame :<br />
<br />
<i>-Quoi ? Puent le cul.. ? Moi ? Arrête, moi je t'emmène seize fois
d'affilée dîner au resto sans te toucher, moi. Je m'en fous ! On peut se voir
pendant six ans sans que je te touche, la vérité, même si tu me crois pas. J’suis
pas là pour ça moi, j'suis pas en chien, bébé. Je sens un truc, c'est tout.</i><br />
<br />
Du Cheesy en sauce guimauve... Aveugle, il ne se rend même pas comptes de ses petites infamies : dans sa drague acharnée, le Cheesy nous dessine des lendemains chiants, sans sexe, à bouffer tous les soirs notre désespoir à la carte Visa. Charmant !<br />
<br />
<i>-Tu fais des sourires, tu sens bon mais t'es sauvage. Fais gaffe, on se
connaît pas mais je vois bien ton genre : moi, je saurais te driver, te faire
taire en douceur...</i><br />
<br />
A force de drague lourdaude et de verres payés, on se sent redevable et
pourtant on peut pas s'empêcher de lâcher le morceau, exténuée en fin de soirée : <i>Mec, t'es tellement
cheesy..!</i> Avec un sourire carnassier et droit dans les yeux, bim, il a bien fallu lui faire comprendre que toutes les bonnes choses ont une fin et que se faire monopoliser par un mec qui probablement s'épile les aisselles, c'est un coup à se griller une réputation nocturne solide. Or attention, pour le Cheesy c'est le choc ultime, il ne s'y attendait pas à
celle-là, le pauvre, tout suintant de mots bleus qu'il était. C'est vrai que
dès qu'on comprend l'anglais, ça fait mal de se faire taxer de mec "cheesy". Il semble mal
digérer sa virilité en fausses notes, <i>fake</i> et dégoulinante sur les bords, possiblement rassurante certes, mais hélas profondément beauf et loin du cuir et de l'aventure que
promet un chouette début d'histoire...<br />
Alors il repart comme il était venu, Cheesy disparaissant parmi la foule à
la recherche d'une nouvelle âme <span style="font-family: Times; font-style: normal; mso-bidi-font-style: italic; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";">sœur</span>
des bas-fonds de Paname. Las, déçu, mais digne n'empêche (il lui reste un ticket conso). <i>Lonesome
Cheesy </i>disparaît donc doucement, la queue entre les jambes... Dommage, ce sera pas les nôtres ce
soir.<br />
<br />
<i>Alors, même pas un petit bisou avant de partir, Cheesy chéri ?</i><br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-76677120584380271842012-11-11T21:46:00.002+01:002012-11-11T21:46:41.668+01:00Le Soupirant<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiav6KAslKAWQBG6XIK2eNBVeR9PTXGlmkA6tRT0NhEJka6UXNY7p3VU7EfYD5ywVrzrAzFKzQLEcXaKpYKz2jCYxF9c5Labiu9287vBZqmm9laf_xgh8vKIx5HXswwIDWmG28PsRSwLT8/s1600/soupirant11.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="331" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiav6KAslKAWQBG6XIK2eNBVeR9PTXGlmkA6tRT0NhEJka6UXNY7p3VU7EfYD5ywVrzrAzFKzQLEcXaKpYKz2jCYxF9c5Labiu9287vBZqmm9laf_xgh8vKIx5HXswwIDWmG28PsRSwLT8/s400/soupirant11.gif" width="400" /></a>Ô doux soupirs des amoureux de l’été indien, qui se baladent main dans la main dans un Paris lumineux de fin septembre… Attendez un peu que la pluie de l’automne vienne moisir vos amours et retenez votre souffle : la saison sera rude. Au tout départ, pourtant, on semblait bien paré pour l’hiver : on avait trouvé notre Soupirant pour amortir la rentrée entre deux nuitées. Oui, après quelques jolis textos se trouvait enfin dans notre répertoire de Smartphone un garçon pas trop con justement, et assez charmant pour nous susurrer des mots doux à faire beugler les Patricia Kaas qui se meurent en nous. Faisan fi du froid, voici notre Soupirant qui se pointe, brillant, in et dans le vent, les bras chauds et ouverts pour hiberner en paix. Amoureux saisonnier ou sigisbée des Temps Modernes en cette capitale désincarnée, avec le Soupirant pas besoin de nouveau manteau automne-hiver 2012, on a foncé direct sous la couette pour répondre à ses rauques soupirs en coeur. Soupirant ardu du soir au matin, des soirées branchées arrosées au brunch sur le Canal Saint-Martin, sa parade amoureuse nous a donc entraîné loin de nos souvenirs d’été. Entre délices et pavoisons, on s’est prises au jeu du Soupirant, haletantes d’amour yeux dans ses yeux, heureuses enfin de connaître cet homme-là. Main dans la main, on s’était même cru dans une chanson de Fauve qui finirait bien. <br />
<br />
Hélas, après d’innombrables bouffées d’amour frais et de chuchotements de galant, le voici soupirant au moindre mot et à la moindre injonction. Perdu dans les tréfonds de la carte du Tendre, sans détours le tourtereau malotru en a fini des mots bleus, l’amour a gercé et, sans voix et sans crier gare, il soupire. Yeux au ciel. Il soupire. Encore et encore. Pfiou. Le Soupirant désormais nous balance un silence d’or ou de boue qui sonne pire qu’une remontrance. Inspiration, yeux vides, expiration, le Soupirant ne craint apparemment pas la comparaison à un enfant de huit ans, et conjugue entre deux zéphyrs buccaux tous nos mots à la fatigue, piétinants nos illusions entre deux respirations. D’ivre d’amour à tout bêtement saoulé, chez le Soupirant le pas n’est pas grand. Notons que de Soupirant qui soupire à pouffe qui pouffe, il l’est moins encore. Et qu’à force de soupirs le Soupirant s’essouffle et frise… l’expiration. A bout de souffles ? <br /><br /><i>- C’est vraiment dégueulasse… <br />- Qu’est-ce qu’il a dit ? <br />- Il a dit que vous êtes vraiment une dégueulasse. </i><br />
<i>- Qu’est-ce que c’est, « dégueulasse » ? </i>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-39748535767546436732012-02-27T17:36:00.002+01:002012-02-27T17:36:49.879+01:00Celui qui porte un bonnet<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxZKHtMBH5PxCQRFtrftN4_BocfuH7DBXHIEuW-QNjuALVYihu4j4k6qnKVs7V279HpyDQPx0ULm6nAYb_OneiV4KA8jA3fviv1Vi72dwvAfWqVeRiDWhhH1PZz71l5RUrYqBYywY_wMA/s1600/mecbonnet.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxZKHtMBH5PxCQRFtrftN4_BocfuH7DBXHIEuW-QNjuALVYihu4j4k6qnKVs7V279HpyDQPx0ULm6nAYb_OneiV4KA8jA3fviv1Vi72dwvAfWqVeRiDWhhH1PZz71l5RUrYqBYywY_wMA/s400/mecbonnet.gif" width="255" /></a></div><span lang="FR">Hormis le rude hiver qui admet bien quelque fantaisie niveau look pour un homme, et qu’ainsi l’on puisse croiser des hordes de pomponnés non pas à Val D’Isère, mais sur les grands boulevards parisiens, y’a rien de plus dégueulasse que d’aller en soirée, ou au cinéma, ou dans un bar, et de voir un mec qui a un bonnet à toute occasion, comme ceux qui apportent des capotes avant d’aller passer des vacances en famille. On sait jamais, y’en a qui espèrent toujours baiser, celui qui porte un bonnet espère toujours qu’il neige, faut croire.</span><br />
<br />
<div class="MsoNormal"><span lang="FR">Bonnets tricotés par une charmante grand-mère en vente chez Colette, pompons boursouflés sans gêne, de laine ou de coton, et de toutes les couleurs, plutôt que de tomber le caleçon, Celui qui porte un bonnet s'est mis à porter la calotte hivernale en tous temps et à toute saison, et, pire du pire, à l’intérieur. Qu’on le dise haut et fort : porter un couvre-chef en intérieur est parfaitement impoli et goujat, alors que faire de cet énergumène qui nous inspire des réflexes de proviseur s’attachant à ôter les casquettes des têtes ?<br />
Déjà, il faudrait savoir ce qu’il cache, ce bonnet d’hipster hystérique qui a pris au mot le blog mode d’un américain gay qui fait pouffer tout Brooklyn… Des cheveux sales et gras ? Une envie folle de se la jouer rebelle ? Une coupe hipster-hitler indésirable à cacher lors d'une fête chez les Cohen ? Des cheveux hirsutes qui poussent ? Voilà que pour ne pas se sentir original avec trois boucles en duel sur un front, Celui qui porte un bonnet choisit le ridicule tue-l’amour d’avoir la tête en forme de bite, capotée pour la mode, vissé là pour désespérer l'ensemble de la gente féminine, ou presque. A croire qu’au lieu de réfléchir, le mec qui a un bonnet préfère se faire chauffer les neurones à la main.</span></div><br />
<div><span lang="FR">Alors, il s’enlève quand, le bonnet ? C’est l’un des problèmes fondamentaux de cette pratique de rustre qui consiste à ne plus démarquer l’intérieur de l’extérieur, la neige de la cendre d’un clope... Pour baiser, il s’enlève, le bonnet ?</span></div><span lang="FR"><br />
La plupart du temps, dans le meilleur des cas. Et c’est là l’affront ultime : comme les plus ardentes extrémistes religieuses, il faut au moins être ultra intime pour prétendre voir les cheveux de Celui qui porte un bonnet. Ce qui reviendrait donc à dire que ce foutu bonnet de hispter qui décrédibilise un génie et le transforme en petit con, c’est la burka du branchouille. Avec la chemise à carreaux. Et la montre Casio. Et pour voir au travers, faut tout donner : c’est bien connu, pas de bras, pas de chocolat, là c’est <i>pas de pieu, pas de cheveux. </i></span><br />
<br />
<span lang="FR">Ou plutôt le contraire…</span> <span class="post-author vcard"></span>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-612993763519641222011-08-01T18:26:00.001+02:002011-10-03T14:35:20.185+02:00Le Dossier de l'été<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiagVqmu-U5LKzL7mRirVT2nQJcbBke0x92doa075phjtUawnIUCNOF2fFMNeiEQtPCzgKc-xwmBD-VpEYxGwd1l8h-XU842YIFBkMwQE6l4KFkBusrPcVdbVh3CXWOwedEDInKiyKxbfQ/s1600/gidget-1959-04-1-g.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="305" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiagVqmu-U5LKzL7mRirVT2nQJcbBke0x92doa075phjtUawnIUCNOF2fFMNeiEQtPCzgKc-xwmBD-VpEYxGwd1l8h-XU842YIFBkMwQE6l4KFkBusrPcVdbVh3CXWOwedEDInKiyKxbfQ/s400/gidget-1959-04-1-g.gif" width="400" /></a> <br />
Qu'il s'appelle Raymond, Quentin, Mouloud ou Christophe, quand c'est l'été c'est l'heure des mecs "dossier". Le Dossier de l'été, c'est typiquement ce mec qu'on n'oublie pas au mois de septembre, mais uniquement parce que c'est un gros dossier. Dans le genre ghetto. Et honteux. Au final, on ne peut que songer à lui avec un souvenir nostalgique cruellement teinté d'effroi. A croire que les vapeurs de Monoï et les churros, ça drogue.<br />
<br />
Le Dossier de l'été est un petit malin qui se cache un peu partout. C'est bien pour ça que chacune en possède un bien planqué dans ses tiroirs : le bronzé de derrière le poste de secours n°5 à Argeles-sur-mer, Lucien le néo-nazi Corse à Sagone, ce grand serveur marseillais quarantenaire chopé à La Baule, le Chinois à l'haleine de chacal au Bar Rouge de Shanghaï... c'est limite un porte-clef souvenir qu'on s'accroche à la conscience et qui nous serre le cœur à la rentrée. Tout ça pour se faire dérider les fesses sous un palmier. On en rigole, <i>of course</i>. Mais quand même : on donne pas mal de soi au Dossier de l'été, finalement. Car le Dossier de l'été incarne contre toute prévision le mec de l'horoscope, celui avec qui l'on est censées passer une nuit torride alors qu'alentour y'a que trois cagoles, Pépé et un blaireau posté sur un banc en train de boire du Redbull. Bah le voilà, notre Dossier de l'été. Il attend, sans se presser. Opportuniste, le mec : il sait qu'il arrivera quand même à nous faire tomber le bikini. Pas besoin du bac pour savoir ça. La preuve.<br />
<br />
Mais pourquoi ? Franchement la question se pose, parce qu'en vrai, le reste de l'année, qui le pécho, avec ses tongs Vans, son allure de boloss des criques et son bouc mal fait ? Personne. Or la nature est bien faite : pour les mecs dossiers, on est là, vaillantes, prêtes à tout pour avoir autre chose qu'un souvenir de carte postale, prêtes à tout pour un sujet crousti à raconter aux copines à la rentrée.<br />
<br />
Alors on ferme étrangement les yeux sur ses fautes de français, sa voiture tunée, ses potes débiles aux coupes en brosse, nos non-points communs, et à l'inverse de nos 15 ans on ne tombe pas amoureuse, cette fois. Parce que les temps ont changé : avant, on se tenait par la main, on bouffait une glace et on sentait nos premiers émois la nuit tombée, tous deux faces à la mer ; maintenant l'ambiance c'est plutôt camping-levrette derrière le poste 5, pour la pause déj'. Merci la vie, c'est beau les vacances. <br />
<br />
La confusion entre désespoir et amour est impossible, et s'il n'est pas toujours net question hygiène, sa catégorie ne laisse, elle, pas de place au doute. Donc, le Dossier de l'été n'est en aucun cas l'amour de vacances. C'est sans appel : le mec dossier, on ne le ramène pas dans nos valises d'amour, on ne lui promet pas de lui écrire et même pire : on en a déjà honte passé le premier péage. Loin des yeux, près de la conscience.<br />
Le Dossier de l'été, finalement, n'est rien d'autre qu'un concept de vacances, tout comme le panier qu'on amène à la plage, mais qu'on zappe à Paris. Derrière son humanité à QI d'huître, c'est juste un trip perso, une forte envie de poils, de bras solides et d'une autre odeur que les parfums fleuris de nos copines. Ainsi le Dossier de l'été est inévitable : comme les espadrilles du marché, tout les ans c'est rebelote. Mais n'empêche : faut pas se confondre, le Dossier de l'été, comme les espadrilles, ça se recycle pas l'été d'après. Ca s'ignore. Royalement. Parce que comme les espadrilles, il vieillit mal. Et les bermudas-tongs avec collier coquillage, à 38 ans, c'est vraiment plus possible. Ou pas.<br />
<br />
<i>Dossier !</i>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-64245319671610172732011-06-22T21:44:00.001+02:002011-10-03T14:35:57.907+02:00Le Dj mais pas queue<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjnVhi71MLWJNHtcI8fKrjkrnZREm2RJVS8pB6k38EzCouvBvnPXD69G9ezM9_XhDjM1ytNB7iy5WuA42lRaQGlKxbFBo3Zmb7Fg0JdJPJhqeIvF0oe1sVNFT5gmig0ryeKKlE9YlI4LA/s1600/ledjmaispasque.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjnVhi71MLWJNHtcI8fKrjkrnZREm2RJVS8pB6k38EzCouvBvnPXD69G9ezM9_XhDjM1ytNB7iy5WuA42lRaQGlKxbFBo3Zmb7Fg0JdJPJhqeIvF0oe1sVNFT5gmig0ryeKKlE9YlI4LA/s400/ledjmaispasque.gif" width="353" /></a></div><span id="goog_986213418"></span><span id="goog_986213419"></span></div><div style="text-align: justify;">Il y a Dj et Dj. Pas question de s’éterniser sur le mec un peu gros, un peu moche, un peu con, qui a trouvé son moyen de séduction derrière les platines grâce à son pouce en mode MP3, et qui se réjouit jusqu’à plus soif de ses demis gratos au bar du coin. Oui, il y a Dj et Dj, et ce, malgré le fameux théorème mathématique de la night : un Dj en cache toujours un autre. Par extension, il y a toujours quelque chose de louche à être Dj. Jeunes filles à top à paillettes, gare au loup : le Dj n’est jamais là le week-end, trop occupé à gagner sa sombre vie en faisant bouger tous les petits culs sauf le vôtre. Il faudrait être maso, ou gogo danseuse, pour ce taper ce mec-là.</div><div style="text-align: justify;">Oui, le Dj, c’est toute une musique qu’il faut prendre le temps de le connaître. Il y a le Dj pourave qui vous invite à ses fêtes, espérant vous impressionner avec ses tubes moisis et ses tickets conso, et enfin il y a le Dj qui se veut intello, le Dj <i>mais pas queue</i>. Lui, il fait gaffe. Il lit. Genre. Et surtout, il perd pas le nord. Il a bien capté qu’il est cible trop convoitée aux soirées : allez comprendre, malgré les défauts de sa « profession », y’a toujours la meuf qui veut être de toutes les party. Or, le Dj mais pas queue ne veut pas y toucher. Il se protège à mort : pas moyen d'être le pass VIP à l’année d'une furie noctambule qui a perdu sa culotte au dernier festival. Plutôt crever. Il a une éthique éthylique. Le Dj mais pas queue voit bien comment les nanas le matent, avec son petit look, planqué sous ses boucles folles et sourd sous son casque. C'est qu'en 2011, les filles ont encore faim et ça va pas cesser du jour au lendemain, alors vends-nous du rêve beau DJ, et viens sous la couette après. <i>Allez.</i><br />
<i> </i> </div><div style="text-align: justify;">Gueuses, c'est mort : le Dj mais pas queue est, a priori, inaccessible. Maqué ? Pas forcément. Romantique ? C'est bien plausible. Lui, à l'aube, il rêve de la couche déjà chaude d'une belle naïve endormie qui n'y connait rien au <i>boom boom</i> contemporain et qui lui mets les Beatles pour ensoleiller son dimanche matin. A chacun ses délires, hein. Le Dj mais pas queue est donc pris dans son propre mauvais flow : obligé d'aller chasser ailleurs que sur le dancefloor de la chair à se mettre sous le corps, et pourtant, c’est là seulement qu’il traîne ses guêtres. Et le Dj résiste, parce qu’il n’est pas <i>que</i> Dj. Trop fier pour choper la meuf plantée droit devant les platines, bourrée, subjuguée, stratégique, il fait cavalier seul, en attendant la bonne. <i>Poor lonesome Dj ?</i></div><div style="text-align: justify;">Sauf qu’il faut qu’il calme ses fantasmes<a href="http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=7004890468686756991&postID=6424531967161017273" name="_GoBack"></a> diurnes, le Dj mais pas queue. Pas que quoi d’abord ? On n’en saura jamais rien. Parce que de midi à minuit, le Dj mais pas queue n'est rien d’autre qu’un mec avec une gueule de bois effroyable, muré dans ses vapes, avec peu à dire et rien à faire. Un mauvais remix, en somme.<br />
<br />
Dommage. Car quand tu rengaines ta queue, Dj, ne reste plus que le <i>mais</i>. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-64121075437605471982011-05-23T18:15:00.004+02:002011-05-23T18:21:11.123+02:00Le Mec du Métro<style>
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</style> <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzjaPhhOQZvrG1CceiZ1Y-7I_q_ez46Czb8QjxjAR9S4t6zhasA3j0VZOK9NQJMh4yt3S7OYISMLXlA4scmg2-9z3OAVg73G2SyvHPDzKAxOoRYRd_oTABqYopuCm9r4U4H9Dxlb9MwPU/s1600/metromec-blog.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzjaPhhOQZvrG1CceiZ1Y-7I_q_ez46Czb8QjxjAR9S4t6zhasA3j0VZOK9NQJMh4yt3S7OYISMLXlA4scmg2-9z3OAVg73G2SyvHPDzKAxOoRYRd_oTABqYopuCm9r4U4H9Dxlb9MwPU/s640/metromec-blog.gif" width="480" /></a></div><div style="text-align: justify;">Pour vous, les bobos et les pouffiasses <i>intra muros,</i> on sait bien que c'est un vieux souvenir, le métro, depuis la dolce vita en vespa parisienne. Mais n'empêche : souvenez-vous. La 2 aérienne, les changements interminables de Châtelet, toute la banlieue R’n’B qui traîne aux Halles, les couloirs toujours plus sales de la rive droite, et toujours plus propres de la rive gauche... Même parmi les odeurs pestilentielles, il y a possibilité d’un état de grâce : magie des souterrains parisiens. Il y a pas que l'accordéoniste du samedi soir, caché à Strasbourg-Saint-Denis, qui joue du Tiersen pour nous faire rêver : il y a le Mec du Métro. <i>Oui da.</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">En province, faites pas la gueule, y’a toujours les obscurs bus inter-départements et inter-villages. C'est pareil ! Transports en communs du monde entier, même combat.</div><br />
<div style="text-align: justify;">Le Mec du Métro est partout. Et les banlieusardes du RER savent encore mieux de quoi on parle, puisqu'elles peuvent se vanter de le voir tous les jours si possible, même trajet - même wagon - même heure. Vie de merde en zone 3 peut-être, sauf que parfois la chance leur offre un trajet quotidien pour se rincer l’œil en paix et se perdre dans de beaux yeux inconnus et nouveaux.</div><div style="text-align: justify;"><br />
Le Mec du Métro est l’inestimable bijou du wagon. Il nous rend définitivement la vie plus belle ; à travers les regards libidineux et sales des crados qui trainent leurs savates, tentant en chien d'effleurer nos doigts sur la rambarde, il est notre petit Christ à nous, ressuscité là dans le souterrain pour nous sauver la journée. Déjà, le Mec du Métro est beau. Beau, beau, beau. Face à lui, c'est nous le vieux dégueu libidineux, tellement on se perd en sa contemplation, tandis qu'il lit passionnément un livre de poche qu'on fait semblant de ne pas connaître pour mieux se rapprocher. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Puis le Mec du Métro est propre, et il sent bon. C'est donc une putain d’exception dans les services de la RATP. Si proche et pourtant si loin, tandis qu’on l’hume avidement, il nous ignore royalement du coin de l’œil. C'est sa petite singularité à lui : rarement il nous renvoie nos regards interrogateurs. Si jamais y’a réciprocité, le Mec du Métro s’évapore instantanément, le fantasme se brise et on se retrouve bêtement avec, en face de nous, juste un mec de plus dans le métro. C’est le principe magique : le Mec du Métro est simplement là pour nous foutre la rage et nous rappeler que si l’on plaît dans les couloirs de la 8, faut se calmer les chevilles : lui il s'en tape. Il préfère lire son Miller avec ses petites Veja un peu pourries et son petit look de petit cul parisien trop mignon. Et même si tous ses atomes sont (évidemment) tournés vers nous, plus orgueilleux tu meurs : le Mec du Métro ne laisse rien paraître, il sait qu’autrement, c’est sa fin mythique. Il garde la tête haute, le beau salaud.</div><div style="text-align: justify;"><br />
A force de le mater en biais, mine de rien on s’affole : où va donc le Mec du Métro, tout propre comme ça, et bien sapé, et plongé dans sa dose de culture ? Mille questions, mille fantasmes, qu’est-ce qu’on attend pour se croire dans un film ricain et lui prendre la main, et l’emmener loin ? Heureusement, in extremis, notre snobisme conscient de parisienne reprend le dessus. Faut pas croire : on en a vu d’autres, des jolis minois, chez la Ratp. C’est pas quelques boucles noires qui vont nous faire perdre le nord. Faut pas déconner. Parce qu’avec lui y’a un hic fondamental, qui nous casse direct le délire et nous remet la culotte bien en place : le Mec du Métro n’a pas de scooter. Tout est dit, là, nan ?<i> Si.</i></div><i><br />
Allez bouge mec, je descends à la prochaine.</i><br />
<br />
<br />
<i>* </i><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-52620405916635270062011-04-23T19:04:00.002+02:002011-05-24T11:47:38.456+02:00Le Fan Facebook<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><style>
@font-face {
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}@font-face {
font-family: "MS 明朝";
}@font-face {
font-family: "Cambria Math";
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</style> </div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYvKd4peF2EwRcVyv8XNlbsBRKaM2ptGPNUbAXXOTHd80mRBj_ise5V7GVKbMzI-jFTj6u0oFLZ149uq0864vpcaIohMf0iEhCZbqOlR8k5ZD4MTYU2OBilyvu3D0EtbBUqIeCn8AP1fM/s1600/fan-facebook-blog.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYvKd4peF2EwRcVyv8XNlbsBRKaM2ptGPNUbAXXOTHd80mRBj_ise5V7GVKbMzI-jFTj6u0oFLZ149uq0864vpcaIohMf0iEhCZbqOlR8k5ZD4MTYU2OBilyvu3D0EtbBUqIeCn8AP1fM/s400/fan-facebook-blog.gif" width="400" /></a>On aime tous quelqu’un, ou quelque chose. Etrange constat, depuis l'avènement de la touche "like" de Facebook, on assume allégrement et sans pudeur face à Big Brother et ses enfants nos goûts, sans complexe, que ce soit une marque de PQ qui nous rappelle les années 90 ou le mauvais dessin animé de notre enfance. Nostalgie, quand tu nous plombes… Il y a quelque chose de peut-être résolument positif, à aimer ainsi à tout-va, se la kiffer au sens premier du terme, ça je kiffe, ça aussi, et ça encore. Kiffons en cœur. <i>Like. </i></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
Le Fan Facebook, c'est presque pareil, sauf que lui, il est Fan de nous. Éperdument fan du matin au soir. Quoiqu’on fasse, on peut être tranquille : il kiffe. Il <i>likera</i>. Il a toujours aimé ce qu'on fait, et pas au sens du beau parlé baiseur, "j<i>'adore ce que vous faites"</i>, à une soirée pourrie, quand on est tous collectivement ivre mort et qu’il suffit d’un vouvoiement pour nous la mettre, non, parce que pour cela il faudra une distanciation quasi brechtienne résolument humoristique, or le Fan Facebook manque cruellement d’humour. Il en est parfaitement incapable, parce que le Fan Facebook n’est pas drôle. Sauf parfois dans son désespoir, mais ça il faut être d’humeur cruelle pour le voir. Son vrai problème, c’est que le Fan Facebook est résolument premier degré. Vraiment. Le Fan Facebook est le maître du premier degré, de la tournure de phrase pompeuse, du mot d'esprit légèrement à côté de la plaque. Tellement premier degré qu’il frise le zéro dès qu’il ouvre la bouche, si vous voyez le genre. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">C’est que le Fan Facebook voudrait bien faire remarquer sa verve brillante à l'esprit brillant qu'il admire tant, là, en face de lui, si proche et pourtant si loin, au goût d’inaccessible... Sauf que le premier degré est au réseau social ce qu'est la morale chrétienne en plein open space : un truc hyper relou. Idem pour les textos, hein. Le premier degré, c’est la mort du net. Donc oui, évidemment, le Fan Facebook est über relou : toujours à répondre de tout son cœur à chaque réplique, chaque regard, chaque geste. Du genre à dire "tu viens de faire un super beau regard" quand on vient de faire un super beau regard ; du genre à se faire inviter à un tournage pour en voir « les coulisses »… le Fan Facebook sans même s’en rendre compte, suicide son imagination à force de redondance. Et il n’a jamais rigolé quand il a dit « où », et qu’on a dit « dans ton cul ». C’est triste quand même.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Le Fan Facebook, dans son ascétisme humoristique et sa rigueur intellectuelle, aurait pu être proche du mysticisme, ou d'un hyperréalisme à la Nouvelle Vague, mais n'est pas Godard qui veut. Alors, comble de misère, à défaut d'être notre ami dans la vraie vie, le Fan Facebook se contente de "liker" notre statut, blog, autre photo de profil et de nous voir de loin changer de statut de <i>Relationship,</i> écumer les soirées du Grand Paris, et semble même indifférent à notre baisse de régime intellectuel... Quand on aime, on ne voit pas. Mais qui est le Fan Facebook ? Il mange quoi le matin ? C’est quoi son métier ? Bonnes questions. On est sans doute tous le fan de quelqu’un : sauf que ce Fan-là s’est éperdument jeté à travers cette fissure qui l’a fait passé de l’autre côté du miroir, dans l’adoration brute la plus totale. Pourquoi a-t-il de lui-même descendu la marche, chevalier asexué, anachronique et paumé, pour nous contempler sur le piédestal de sa <i>no life</i>? Peut-être espérait-il secrètement être la guest star de ce blog, pardi. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Alors voilà Fan Facebook, ton grand moment de gloire, c'est maintenant ou jamais : <i>souris, t'es grillé. </i>Pire qu’un portrait Libé.</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-65692019432980655912011-01-10T22:39:00.009+01:002011-01-10T22:56:02.845+01:00L'Expatrié<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib4iogmAZwMTvOGTdtUa23wPbE5T_ZNPA1J8-5gilYVQ36csxo0qwiw9CgtpUELL2viNfs1w6shBUoUoBXwKVY-89goNAGLuWigipaJTecsQ60IcbcSOD7wwZbmKmxhNgBBKTAwsNA18Q/s1600/gab+china.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib4iogmAZwMTvOGTdtUa23wPbE5T_ZNPA1J8-5gilYVQ36csxo0qwiw9CgtpUELL2viNfs1w6shBUoUoBXwKVY-89goNAGLuWigipaJTecsQ60IcbcSOD7wwZbmKmxhNgBBKTAwsNA18Q/s640/gab+china.jpg" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;">L'Expatrié n'est pas un homme comme les autres, même s'il en a tout l'air. Être expatrié, même si on l'est de son plein gré, est comparable aux exils des voyous en Nouvelle-Guinée : l'Expatrié fuit toujours <i>quelque chose.</i> Sauf qu'avant de partir, il l'ignore encore, ce n'est qu'une fois sur place, stagnant dans l'exotisme moite de son nouveau pays, qu'il se rendra enfin compte : plus qu'un exilé, l'Expatrié est un évadé.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Mais que fuit aveuglément l'Expat' ? On ne part pas quelques années au bout du monde pour économiser sur ses courses de taxis. Enfin, pas que. Mais pour les femmes faciles, peut-être. C'est un fait : 99% des loser du coït sur le territoire national s'envoient en l'air au moins une bonne fois par semaine sous les tropiques. Les plus fiers ne paient pas, car les dieux sont avec eux : ils sont Blancs, de quoi faire fondre le cœur sucré d'une Népalaise, d'une Chinoise, ou d'une Sud-Africaine. Surtout si elle est professionnelle. Soyons francs, ça reste bien moins cher qu'en France, une pipe vanillée. Ça, et les chemises de coton aussi.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Il porte donc du sur-mesure et balade ses couilles légères, l'Expatrié, se targuant à qui veut, aux amis en visite par exemple, de connaître aussi bien les clubs les plus fabuleux de la Capitale de l'Asie autant que les meilleurs boui-boui du quartier, sans parler des salons de "massage". Un homme polyvalent, polyamoureux, polytrique.</div><div style="text-align: justify;">Si seulement l'Expatrié était aussi à l'aise dans son propre pays ; ah, si seulement on rencontrait des Européennes frivoles en plein Paris sans payer la pinte aux tarifs en vigueur à St.Michel ! si seulement le Baron jugeait à la couleur de peau ! se dit-il aussi. Il ferait mieux le malin dedans, et pas le piteux trop bronzé paumé devant l'infranchissable porte.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est là la Chute perpétuelle de l'Expatrié : toujours il revient au même bitume, et toujours le même constat amer le hante : si l'adage se dit "on n'est pas à Hollywood" pour calmer les ardeurs des Parisiens, l'Expatrié finit par comprendre à ses dépends qu'on n'est pas à Shanghai, là. Eh non.</div><div style="text-align: justify;">Si l'éternel retour à soi possède donc un goût amer, on ne peut blâmer l'Expatrié d'avoir eu de l'espoir : le V.I.E, ça sent la vie, la vraie, pourtant ce n'est qu'un semblant d'Amériques pour les écoles de commerce... Alors l'Expatrié un jour s'en rend bien trop compte et s'en revient, la queue entre les jambes cette fois, le reflet étoilé des buildings flamboyants de succès voilant désormais ses pupilles tristes. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Or, qui peut le narguer d'avoir réussi sa vie ?</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Que celui qui a une Rolex avant 50 ans lui jette la première pierre... Ou la Rolex.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-85670967694442790032010-12-06T12:46:00.004+01:002010-12-06T15:26:48.121+01:00Le Sympathique<table cellpadding="0" class="Bs nH iY"><tbody>
<tr><td class="Bu"><div class="nH if"><div class="nH"><div class="nH hx"><div class="nH"><div class="nH"><div class="h7 ie"><div class="Bk"><div class="G3 G2"><div class="nH"><div id=":a5"><div class="HprMsc"><div class="gs"><div class="ii gt" id=":a3"><div id=":a4"><div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4gGUjsAudoTN6n2k03QFR_mvXiQsY76aditL1qwgxIfcEoou6daO_DFp5Yl8Lh1BjTrH81uRtlcMngrkptm1exOK2GpXz6O8gUMVejaEtWzVD_y-CPvZZcZbO9j0QGtswziMym5Z3R10/s1600/lesympa.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4gGUjsAudoTN6n2k03QFR_mvXiQsY76aditL1qwgxIfcEoou6daO_DFp5Yl8Lh1BjTrH81uRtlcMngrkptm1exOK2GpXz6O8gUMVejaEtWzVD_y-CPvZZcZbO9j0QGtswziMym5Z3R10/s400/lesympa.jpg" width="400" /></a>Le Sympathique n'est pas <i>le mec sympa</i> : nuance. Le mec sympa, il n'a que sa mièvre gentillesse pour le sauver de notre pire courroux. Alors que le Sympathique, c'est son bagou et sa gentillesse qui nous perd.<br />
<br />
Le Sympathique plaît à tout le monde. Vraiment. Sans exception. A défaut d'avoir un QI de génie, ou une culture G improbable, il a un "capital sympathie". Toujours à son taux max de 100%. C'est son aura, cherchez pas, vous aurez beau sourire pareil, jamais, je dis bien<i> jamais,</i> vous ne pourrez l'égaler dans le sourire spontané, le tutoiement affectueux, la tournée de bière généreuse et le déhanché parfait. Bien dans ses pompes, c'est le cool ultime : sa coolitude est contagieuse. Avec lui, les gens se sentent mieux.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Sympathique a su dès son plus jeune âge capitaliser sa sympathie : on aura beau essayer de l'abandonner aux bords d'une soirée, croire qu'on connaît mieux le Tout-Paris et la Navarre aussi, il s'en sort ira toujours à taper la discut' avec mille gens qu'on aurait débilement snobés, ou timidement ignorés. Ça crève les yeux : qu'il soit abandonné dans son petit coin, accueilli chez des inconnus, ou présenté à notre tante pas sympa, <i>elle</i>, le résultat est le même : le Sympathique les a méticuleusement tous mis dans sa poche. Même le voisin de pallier qui est venu se plaindre du bruit...Oui. A la fin il dégainera, fier et serein, sa collection de numéros. Avec le nôtre. Roulée.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Zigzaguant à l'abri des galères, partout comme un poisson dans l'eau, le Sympathique est même sympa quand il file un clope à un chârclot. On appelle cela le zèle. Ses pires jours, son capital sympathie descend dans les 80% : en gros, il reste toujours plus cool que nous, sauf qu'il évite la méga tournée de bières. Trop dur.<br />
<br />
Les sourires, eux, persistent quoiqu'il arrive... A nous foutre de mauvais poil, à force. On dirait qu'il fait exprès, et on n'a pas tort : on l'aime, on l'acclame et il jubile, le sympa salaud. Nous, on continue de nous traîner notre 50% de sympathie (ça fait tâche), sauf quand on va à la banque, où l'on capitalise dans le sourire, et que ça marche moyen. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Alors voilà. On fait simplement partie de ses victimes : hyper sympa quand il drague, quand il baise, quand il danse, quand il marche, le Sympathique, même quand il est indisponible, reste contre tous reproches ce mec cool avec qui on pourrait rester copine. Même s'il n'a pas daigné rappeler.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i>Jusqu'ici, tout va bien. Sans rancœur, surtout si tu débarques à 98% avec tes yeux enjoliveurs, ou que tu m'envoies encore un SMS 100% trop sympa.</i><br />
<i><br />
</i></div><div style="text-align: justify;">Mais. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">(Évidemment, le <i>mais</i>. On n'est pas chez les Bisounours ici.)</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Mais attention si vous restez insensible à ses charmes, ne serait-ce que deux heures, vous le verrez sans fards : le Sympathique est une putain de sangsue humaine. A force de le traîner à toutes les soirées, ce contorsionniste des sentiments et des situations, équilibriste du bon mot et du rire, à l'avoir présenté même à votre famille, (puisqu'il est tellement cool qu'il se coltine même les après-midi famille chez votre mamie Yeta) vous avez creusé votre tombe amoureuse, et maintenant c'est mort : il est invirable. Ses 100%, c'était un putain de CDI. Comment le larguer ? Il est toujours compréhensif, et surtout très malin... Ses arrières sont bien assurés. Oui, tout le monde l'aime. Des doutes ? Demandez à votre frère, votre meilleure amie, votre ex, tous, sans exceptions, vous le diront : ce mec est mortel, charmant, hyper cool, bref, naturellement très sympathique. On se dit limite qu'il aurait pu donner un autre sens de l'Histoire, s'il avait connu Hitler. C'est foutu. Tout le monde l'adore.</div><div style="text-align: justify;">Tout le monde sauf vous. Mais vous, vous êtes dans la mouise. Toutes les cases sont bien trop remplies : il plaît bien à votre père, et les copines font la queue, en attendant la fin du coup de cœur, baveuses. </div><div style="text-align: justify;">Ainsi, maître du jeu, le Sympathique a tout raflé : pour le quitter, faudrait être une nazie du sentiment, à ce stade. Surtout que depuis la semaine dernière, il taquine le ballon avec <i>votre</i> bande de meilleurs copains.<br />
<br />
Ça en foutrait un bon coup à votre petit capital sympathie à vous, de le dégager sec. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Dommage pour vous...Ou pour lui.<br />
<br />
<i> Allez, souris chéri.</i><br />
<br />
<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><span style="color: #888888;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></div></td><td class="Bu"><br />
</td><td class="Bu"><br />
</td></tr>
</tbody></table><div class="nH"><div class=" iE D E"><div class="iH"><div><div class="Pl J-J5-Ji"><div class="J-Zh-I J-J5-Ji J-Zh-I-Js-Zj L3" id=":aa" role="button" tabindex="0"><div class="AZ J-J5-Ji"></div></div></div></div></div></div></div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-15676085513325794422010-11-21T16:48:00.000+01:002010-12-04T13:27:58.842+01:00L'Amnésique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXwzZBAZbwsrUHb6yvCUpKfbP7DquE3FVM0ZgJoOIMYrk6XKXGKxJ6Lr4eSOl1ohftD5jszhuiGV18yGpLhzdXqAuyg20o7cfGsP1GDqOFqU7j3hncI54bcpwQssSiSSCttOx8PFgi7QQ/s1600/MGMT-illu.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXwzZBAZbwsrUHb6yvCUpKfbP7DquE3FVM0ZgJoOIMYrk6XKXGKxJ6Lr4eSOl1ohftD5jszhuiGV18yGpLhzdXqAuyg20o7cfGsP1GDqOFqU7j3hncI54bcpwQssSiSSCttOx8PFgi7QQ/s400/MGMT-illu.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;">Il y a deux sortes d'amnésiques : l'Amnésique mignon, et l'Amnésique aigu. On pardonne au premier, on déteste le second.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i>Heyyyyy !... </i></div><div style="text-align: justify;"><i>...</i></div><div style="text-align: justify;"><i>...</i></div><div style="text-align: justify;"><i>...</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Phase typique de l'Amnésique mignon : il se souvient pas de vous. Il y a plusieurs raisons à cela : en primaire vous n'étiez pas bonne, il vous a brisé le coeur de tant mater votre copine, vous étiez bourrés et ça a pas duré longtemps de toute façon. Enfin, l'un des deux s'est vite échappé de la vie de l'autre. Peu importe lequel, ce qui est drôle c'est que l'Amnésique mignon se sentira toujours un peu coupable, dans le doute, en mode poisson rouge.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i>Je sais plus qui c'est, mais si ça se trouve je me suis mal comporté avec elle</i>.</div><div style="text-align: justify;">Jubilatoire.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Dans ces cas-là, autant tourner la situation à votre avantage. Oui, on ment. L'Amnésique n'en saura rien, c'est ça qui est bien. Sabrina devient <i>Julie</i>, Carole la pauvre<i> Laure</i>, un numéro échangé devient une partie de baise foirée. Et toc. Attention cependant à ne pas vous faire rouler par l'Amnésique mignon : ses petits oublis tournent parfois à votre désavantage. Genre il a passé la soirée à vous saoûler pour votre numéro de tel, et maintenant il se demande bien qui vous êtes. Petit bâtard, c'est trop facile. Carrément humiliant. On préconise la franchise : <i>"à l'époque, t'en pouvais plus sur mon cul, tu m'a harcelé tout la sainte soirée."</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">...Glou glou...</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Il sera bouche-bée en mode Nemo. Bingo.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Enfin, il y a l'Amnésique aigu en mode blocage freudien dégueulasse. L'Amnésique aigu esta rrogant, fuyard, et imbu de sa petite personne qu'on aurait préféré ne pas connaître. C'est par exemple celui avec qui vous êtes restée longtemps, qui vous a trompé, et qui ne fait pas l'effort de s'en souvenir durant une phase flirt à deux balles : <i> </i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i>-Mais au fait ma belle, pourquoi on s'est quitté ?</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i>-Parce que j'ai découvert ton autre profil Facebook, connard.</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
Regard en biais, mémoire sélective coupable, sens moral atrophié, sentiment tièdes, il détient le combo du mauvais second rôle de notre vie.</div><div style="text-align: justify;">S'il y a maintes variantes, un noyau dur persiste quoiqu'il arrive : l'Amnésique aigu vous en a vraiment fait baver et ne s'en souvient absolument pas. Délicatesse en paresse.<br />
<br />
</div><div style="text-align: justify;">Un jour, saoûl, il vous a dit que même pas en rêve il finirait sa vie avec une meuf comme vous.</div><div style="text-align: justify;"><i>Ah bon ?</i></div><div style="text-align: justify;">Que cette histoire, c'est vous et uniquement vous qui avez voulu la vivre.</div><div style="text-align: justify;"><i>Mais nan..!</i></div><div style="text-align: justify;">Qu'une autre fois, il vous a traité de sale pute dix fois de suite, énervé, pour rien.</div><div style="text-align: justify;"><i>Arrêêêête.</i></div><div style="text-align: justify;">Ça l'arrange bien. C'est le principe du bourreau, et de la victime : la plupart du temps, les mauvais oublient. C'est qu'il faut bien vivre avec soi-même. L'Amnésique aigu l'a bien compris et s'enroule dans sa bêtise et ses oublis comme un rouleau de printemps pourri.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Heureusement pour eux, on est là. Pire qu'un souvenir, un témoignage vivant. Bien vivant.<br />
<br />
<br />
<br />
* </div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-14862773086430936452010-09-11T20:45:00.004+02:002010-09-12T19:51:12.671+02:00Le Drogué<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg64ExrL1XcJabZOwegXbGA66MOsd2fW8vg2RvXlMxwiOYo4HoJ-5EoG7l-LxEjBWa0upPZBKzbN8v3T4ULfl235jqRejOTP156ZWPhMpe2oBSZ6iRP08ymtmIvN2nYJ9AEFKrlfnNG1HY/s1600/drogu%C3%A9.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg64ExrL1XcJabZOwegXbGA66MOsd2fW8vg2RvXlMxwiOYo4HoJ-5EoG7l-LxEjBWa0upPZBKzbN8v3T4ULfl235jqRejOTP156ZWPhMpe2oBSZ6iRP08ymtmIvN2nYJ9AEFKrlfnNG1HY/s400/drogu%C3%A9.jpg" width="373" /></a> Ah ! Les paradis artificiels ! Ah, l'absinthe, l'amiante, le haschich... Douces substances pour tenir le fil vaporeux des jours trop longs et trop sirupeux. Le Drogué s'y perd, constamment, tranquillement : c'est ses trois 8 à lui : la chercher, la prendre, la savourer.<br />
Il y a drogué, et Drogué, bien sûr. Vous, les pubards cyniques, vous les pétasses du samedi soir, les infidèles de la coke et du MD, vous ne convainquez personne : ça vous passera. Ou pas. Peut-être vous aurez de faibles mais bien présents petits tremblements, vers les 50 ans. On dira de vous : il a fait la campagne Nokia, ou il mixait chez Moune. Vous en garderez un beau souvenir, donc, de ces folles années aspirées.<br />
Sauf que vous n'avez rien à voir avec le Drogué <i>français.</i> Loin des films de Spike Lee, il ne suce personne pour 5 euros, sauf qu'il fiche en l'air une bonne partie de sa sexualité pour un pétard d'héro bien tourné. Car ce qu'on ne dit pas suffisamment sur les couv' à scandales des magazines, sur les Pete et autres, c'est comment c'est en privé, un Drogué.<br />
<br />
Déjà, le Drogué ne met jamais de capotes quand il baise. C'est comme ça. <i>Rebel Rebel.</i> Non pas que les maladies ne passeront pas par lui, bien au contraire, seulement s'il met un capote anglaise, il ne bande pas. Simple. Mais encore, ce n'est pas une véritable singularité. Nous savons bien que le Drogué n'est pas le seul faiblard du gland, n'est-ce pas. La bandaison fragile est désormais un mal public, allez savoir pourquoi, encore la faute au plastique.<br />
Sauf que chez le Drogué ça se double : s'il a la gaule fragile, très fragile, par ailleurs il sécrète. Comme si son corps gérait mal ses flux : le Drogué a les mains moites, les tempes dégoulinantes, la salive pâteuse, le dos humide, et le zizi mou. C'est d'ailleurs ainsi qu'on le reconnaît, à sa pâleur, ses yeux un peu exorbités, et la sueur froide, qui ne lui laisse jamais de repos.<br />
<br />
Ainsi, le Drogué a du mal à conclure. Ne croyez pas que ça ne le blesse pas, au contraire, vraiment ça le vexe. C'est peut-être pour cela aussi qu'il se défoncera demain. De n'avoir pu conclure la veille. <br />
Mais c'est aussi ça qu'on aime avec le Drogué : il ne mange jamais, ne dort jamais. C'est une contre-force de la nature. Économe, en plus.<br />
<br />
Et c'est ça qui est malgré tout grisant avec le Drogué, ce je m'en foutisme porté tant à l'extrême que fondamentalement il s'en tape de lui, de nous, de tout. Prêt à tout foutre en l'air constamment, hors-la-loi et hors du temps. Ses promesses sont toujours intenables, et s'il se pointe au rendez-vous, c'est comme un miracle qui nous transporte réellement de joie. Le Drogué est là. Il ne comate pas chez lui, mais nous emmène promener. Vers de nouvelles aventures.<br />
Car le Drogué, anéanti, fauché, se doit d'être débrouillard et futé : on grille les queues, les portes, on passe, évanescent, personne ne dit jamais rien, personne n'ose, le Drogué plane, le Drogué est planant.<br />
<br />
Vraiment, c'est dommage pour la baise.<br />
<br />
<br />
* </div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-65616300156870918772010-09-08T20:18:00.001+02:002010-09-08T20:18:34.709+02:00Le Beau Parleur<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimxysUEBI0XdGsIEIilfnWTIprvsHs-W3gew0jee3-H2OVhWiF4KmxRRTMvM4P03QdZlqg1kuMa70HOi4U08gX1VUCPWbe5heBAneOMbDFXDwZqYQtzsHGm7HNdaR1mg3hyphenhyphenkULSatYWN8/s1600/leBeauParleur.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimxysUEBI0XdGsIEIilfnWTIprvsHs-W3gew0jee3-H2OVhWiF4KmxRRTMvM4P03QdZlqg1kuMa70HOi4U08gX1VUCPWbe5heBAneOMbDFXDwZqYQtzsHGm7HNdaR1mg3hyphenhyphenkULSatYWN8/s400/leBeauParleur.jpg" width="400" /></a>On a toutes eu un Beau Parleur, au moins une fois. Cette fois-là est pardonnable, tandis que les autres sont regrettables. On n'y peut rien : la frontière est minime, entre un Beau Parleur, et un grand amour. Les mots sont presque les mêmes, les promesses identiques. La seule différence, c'est qu'avec le Beau Parleur, on se fait littéralement et littérairement baiser. Car le Beau Parleur a souvent les mots qu'il faut, les caramels, les bonbons, les chocolats, les mots bleus, mais justement, le Beau Parleur ne les dit pas qu'avec les yeux. C'est la bite qui parle en fait. Pas le cœur. La quéquette. Grâce à son bambou, il ose dire ce que d'autres redoutent à proférer. Le Beau Parleur est tête brûlée. Il fonce. Cash. Éjacule des mots d'amour comme on dit bonjour.</div><div style="text-align: justify;"><br />
<i>Toi et moi, on pourrait s'aimer.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Nos enfants seraient trop beaux.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Tu fais quoi pour le nouvel an ?</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Je crois que tu ferais bien marrer ma mère.</i></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est tout un art : le Beau Parleur susurre sans crainte les grands tabous amoureux avec un naturel vraiment déconcertant, et en quelques prépositions simples, il insinue des propositions dingues : enfants, engagement, famille, long terme, voyages, amour toujours... Le Beau Parleur évoque sans peur. Le Zorro des bons mots. Le Delon de l'union. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le problème, c'est que le Beau Parleur est quasi décérébré : il ne se rend pas compte. Pas du tout. Il ouvre les bras, dessinant un avenir grisant, l'aventure, la grande aventure, alors qu'en vrai demain il rappellera pas demain car demain, c'est loin. Vous croyez quoi, la mère, les potes, le nouvel an, les vacances, tout ça ne sont que des métaphores qui veulent dire : <i>je veux que tu me suces ce soir</i>. Avec comme variantes : <i>je veux te baiser ce soir</i>. Demain, on insiste, c'est loin. Si le Beau Parleur ne peut s'empêcher d'y ajouter de la valeur, à sa belle partie de coït, du genre la smala, la procréation et le mariage, c'est pour la beauté du geste : il veut vous baiser, oui, mais avec des étoiles dans vos yeux. Faut croire qu'il est un peu bling-bling, il aime quand ça brille, il veut niquer clinquant.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Se leurre-t-il lui-même ? Le Beau Parleur aime-t-il l'amour au point d'être parfaitement incapable d'appeler une baise une baise, au point de devoir à chaque conquête parler mariage ?</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pauvre Beau Parleur : vous ne comprenez rien au romantisme. On se demande bien par quel pragmatisme bizarre -et sans doute vénal- vous avez interprété ses paroles. Mollo mollo. Quand le Beau Parleur dis "pars avec moi au Brésil", il faut comprendre "viens on se voit demain soir à la Favela". C'est pourtant simple. Il vend de l'infini, oui, mais au détail.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Scénariste accompli, rêveur invétéré, parolier impitoyable, Don Juan même le dimanche, le Beau Parleur conte fleurette sans grande conscience de ses mots creux. C'est plus fort que lui, c'est comme être un bon amant, on l'est, ou pas. Et d'ailleurs : en quoi <i>je veux juste baiser</i> serait plus juste que de dire <i>nos mômes seront canons</i> ? Un peu d'élégance, que diable.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le hic, c'est qu'on y croit presque plus, à l'existence du Beau Parleur. On a la bêtise de se dire qu'en 2010, y'a un côté has been à mentir, car c'est du mensonge hein, pour pieuter une nana. On se dit qu'entre adultes consentants, y'a plus trop besoin de dire je t'aime à une meuf pour sexer. On se trompe. Le je t'aime, ça marche encore du tonnerre. Années 50, an 2000, même combat, l'intemporalité du Beau Parleur ne résiste pas à la libération sexuelle.<br />
<br />
Il drague à l'ancienne.<br />
Et vous baise à l'ancienne.<br />
Le Beau Parleur, un grand classique.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-67484924129043917352010-05-10T16:18:00.004+02:002010-05-10T16:34:45.420+02:00Le Bob Dylan<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3jQSJm1ThTTuLOn7065ieS5riDub_v-MhSRJXuJoYl9sgaKIE0NRIOop02esnrJjrc4fJ8AWnvydFtxR7AioensHYGT_MX9mPVeSJLhOmcMkJjQQav_MZOMIjgC_beT4UxbykabxA5fc/s1600/dylan+copie1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3jQSJm1ThTTuLOn7065ieS5riDub_v-MhSRJXuJoYl9sgaKIE0NRIOop02esnrJjrc4fJ8AWnvydFtxR7AioensHYGT_MX9mPVeSJLhOmcMkJjQQav_MZOMIjgC_beT4UxbykabxA5fc/s400/dylan+copie1.jpg" width="400" /></a>On n'est pas là pour parler de Bob Dylan littéralement, mais plutôt le genre de Bob Dylan qui permet de dire qu'un mec est <i>un</i> Bob Dylan. Le Bob Dylan est un phénomène rare, séduisant, et décevant. On vous prévient d'avance.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Bob Dylan est atteint, donc, du syndrome Bob Dylan : il nous aime mais est profondément incapable d'être gentil. Ou doux. Le Bob Dylan même subjugué par notre beauté, nos qualités, bref, notre personne toute entière, ne peut cependant pas s'empêcher de nous appeler "petite conne", de nous raccrocher au nez, nous poser des faux plans et répondre par la négative à chaque question positive et légèrement encourageante.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
Le Bob Dylan est un rageux, et il nous enrage. Nos <i>Tu m'aimes ?</i> contre ses <i>Non</i>, contents d'une ironie trop facile, nos envies qu'il nomme des <i>caprices</i>, nos engagements qu'il ressent comme des efforts nous découragent, certes, mais bizarrement on ne lui balance pas encore notre verre de vin dans la gueule au resto.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pourquoi sommes-nous si gentilles et bienveillantes envers le Bob Dylan, sale gosse cynique qui sait mieux que personne nous décevoir ? Qui s'éprend du pire parisianisme pour être un connard avenant et bien fier de sa personne ?</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><br />
</span><span style="font-size: x-small;"><i>You say you're looking for someone<br />
Who'll pick you up each time you fall,<br />
To gather flowers constantly<br />
An' to come each time you call,<br />
A lover for your life an' nothing more,<br />
But it ain't me, babe,<br />
No, no, no, it ain't me, babe,<br />
It ain't me you're lookin' for, babe. </i></span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><br />
</span><span style="font-size: x-small;"> </span><span style="color: black;">Parce que le Bob Dylan, tout comme son surnom l'indique, est talentueux. Il fait forcément quelque chose de bien, et ce il le fait mieux que personne.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: black;"> Démesurément sexy. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: black;">Furieusement indépendant. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: black;">Sa nonchalance d'être un homme pleins de défauts, sa capacité à être fat rien que pour la beauté du geste a quelque chose de fascinant. Il nous a pas menti. Le Bob Dylan ne ment pas : on sait dès le départ que ça finira en eau sale. Mais on n'arrive pas à y croire, un peu comme le prince charmant, sauf que c'est pas le prince charmant mais le cavalier qui saute la princesse et se casse avec tout l'or du royaume. On croyait qu'un mec comme ça, on n'en faisait plus depuis que la pilule a rendu les couples libres et égaux en droits. Non pas. Le Bob Dylan est atemporel et éternel : constamment peur d'aimer, d'engrosser, de casquer. A l'ancienne.</span><br />
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><i><span style="font-size: x-small;">I'm walkin' down that long, lonesome road, babe<br />
Where I'm bound, I can't tell<br />
But goodbye's too good a word, gal<br />
So I'll just say fare thee well<br />
I ain't sayin' you treated me unkind<br />
You could have done better but I don't mind<br />
You just kinda wasted my precious time<br />
But don't think twice, it's all right</span></i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Impitoyable. Beau. Cruel.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Et quand on baise comme une femme, et qu'on pleure comme une petite fille, on se dit que finalement, on aurait mieux fait de le laisser passer ses nerfs talentueux sur une autre pauvre meuf.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i>So don't lay, ladies.</i> Et laissez-le à lui-même, avec sa hargne et ses bons mots, seul.</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Like a rolling stone, a complete unknown.</span></span></div></div><div style="text-align: justify;"><br />
*</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-14165170672637524802010-04-20T16:45:00.004+02:002010-04-20T17:19:47.491+02:00L'Impuissant<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA1kMSJuf-J3Byo40iuPUNOWPeFUmFB-XJdfdWATK5UeTvQHJcy4ARL7LYgx0ZciXzOTLLXHW7jsojEkiUo93Vblka2RSnv2xKy-ZUmf5s04wDouOHUb99oskDm6ndledZL6cxhmSUg3M/s1600/impuissant.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA1kMSJuf-J3Byo40iuPUNOWPeFUmFB-XJdfdWATK5UeTvQHJcy4ARL7LYgx0ZciXzOTLLXHW7jsojEkiUo93Vblka2RSnv2xKy-ZUmf5s04wDouOHUb99oskDm6ndledZL6cxhmSUg3M/s400/impuissant.jpg" width="400" /></a>Rien qu'en lisant le titre, on peut vous sentir en crispation intense. Si.<br />
Ceux qui sont impuissants se crispent, et on les comprend. Les pauvres.<br />
Ceux qui ont connu l'Impuissant se crispent, et on les comprend. Les malheureuses.<br />
<br />
Ceux qui ont peur de l'être, ou qui redoutent de rencontrer l'Impuissant se crispent aussi, et on les comprend tout autant. C'est flippant, un Impuissant.<br />
<br />
Mais aussi c'est ça qui est fort chez l'Impuissant, car même si c'est fondamentalement un incapable, hein, on peut quand même lui accorder un certain talent malgré tout : celui de générer un sentiment de crainte et de déception plus solidaire et collectif que les régionales, par exemple. Disons que l'Impuissant pourrait mettre d'accord tous les Français, s'il le voulait. </div><div style="text-align: justify;">Du talent dans sa faiblesse. L'impuissant, un mythe vivant. Inquiétant. Jamais trop loin, qui nous guette un peu au détour de n'importe quelle paire de draps Ikéa, prêt à <strike>l'attaque</strike> la débâcle.</div><div style="text-align: justify;">Un emblême national, quoi.<br />
<br />
Pour l'Impuissant, il y a des phrases cultes et un discours pré-établi conçu spécialement pour lui : des "<i>t'inquiète, je m'en fiche, je suis bien dans tes bras</i>" déclamés par la pauvre fille déçue, cependant trop beaux pour être vrais ; des "<i>c'est la première fois que ça m'arrive</i>", tellement entendus que ça va deux secondes, si cette panne c'est la première, cette passe aussi c'est la première alors. On s'en donne à coeur-joie, mytho pour mytho, mollesse pour mollesse. Autant quitter vite le lit, triste théâtre d'une action regrettablement avortée. On a presque envie de pleurer, même.<br />
<br />
<br />
Pour l'Impuissant, et notons qu'il se cache très bien hein, qu'il parfois a de l'argent, un bel appartement, et même des amis sympas, pour l'Impuissant il y a, rappelons-le sans vergogne, des problèmes moteurs et des problèmes sexuels. Ainsi l'Impuissant, aussi improductif soit-il pour notre organisme, devient malgré tout une machine super productive : pour lui, médecins spécialisés, sexologues, Viagra, godes. Au petit bonheur la chance. Il génère tout un business, et ce sans rien faire, justement. Un génie un peu, le petit. </div><div style="text-align: justify;">Le roi du paradoxe : je fais rien mais je <i>génère</i>.</div><div style="text-align: justify;">Or l'Impuissant n'en est pas à un paradoxe prêt : pour lui, et c'est bien là le comble, il y a que la bite qui compte. L'Impuissant regardera tout penaud son engin, et vous oubliera en deux secondes, perdu dans un monologue intérieur avec son zizi riquiqui et mollasson. Dialogue de sourd.<br />
<br />
-Lève-toi.<br />
-<i>Non.</i><br />
-Putain lève-toi.<br />
-<i>Non.</i><br />
-Allez, steuplé, lève-toi.<br />
-<i>Non.</i><br />
-Rien qu'une fois.<br />
-<i>Va te faire foutre, impuissant.</i><br />
<br />
Mais des questions s'imposent. Avec tous ces Impuissants agaçants, ces Impuissants qui servent à rien d'autre que causer des soucis, ces Impuissants déprimants : existe-t-il des <i>impuissants puissants </i>? Des irréductibles gaulois décidés à conquérir la Gaule malgré la fragilité de leur menhir ? Coûte que coûte ? Sans craindre l'incrédulité des Romains ?<br />
Certes, il y a l'Impuissant qui se sait impuissant, et pour lui, c'est cuit à mort. Franchement, il est im-puis-sant. Le terme en lui-même le condamne à vie. <i>Impuissant, impuissant,</i> ça résonne dans sa tête, dans sa vie, dans son lit. (Pas dans notre cul, malheureusement.)</div><div style="text-align: justify;">Puis il y a l'Impuissant "comme un puissant". Qui ne dialogue pas avec sa bite. Qui vous fait oublier sa bite. Qui fait comme si de rien n'était, tellement qu'on finit par croire que rien de chelou n'est en train de se passer. Ou de <b>pas</b> se passer, plutôt. Il fait mine de vraiment pas comprendre quand, embêtée, on murmure : "<i>c'est pas grave, t' sais (j'ai l'habitude, c'est la </i>première<i> fois, hein )</i>". </div><div style="text-align: justify;">C'est celui qui pense que ce n'est véritablement pas grave. L'Impuissant dans le déni, quoi.<br />
<br />
<br />
Il a sans doute raison, et il le prouve. On jouit même. Pas comme d'habitude, mais on sent qu'il y a quelque chose de quasi mystique à jouir sans bambou justement.<br />
<br />
<br />
Mais en fin de compte, orgasme à la clef ou pas, nuit de folie ou pas, il ne reste qu'une seule Vérité, universelle et transcendantale, à laquelle nous sommes obligées de toutes et tous nous soumettre tant elle reste toujours valable : <br />
<br />
<i>Quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise, l'Impuissant est un Impuissant.</i><br />
<br />
Et cette impasse conceptuelle et corporelle résonnera toujours. Partout. Sauf dans notre cul. Et c'est bien çà le problème. </div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
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</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-45662734846092085102010-04-01T13:50:00.000+02:002010-04-01T13:50:19.386+02:00Le Corse à Paris<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbXvLswLlZ15vLI6F18o6zvzy5UWEymbTvD2pSkKMahb87cOmr31OGUj_LV97S5BlU-7q0_07vOHqlS2vpAWlOxhxhq4IJexEsSyYK9JiMoHx0TpM0505BM8wkdK27YfCLAkvdi14zya8/s1600/lecorse%C3%A0paris.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbXvLswLlZ15vLI6F18o6zvzy5UWEymbTvD2pSkKMahb87cOmr31OGUj_LV97S5BlU-7q0_07vOHqlS2vpAWlOxhxhq4IJexEsSyYK9JiMoHx0TpM0505BM8wkdK27YfCLAkvdi14zya8/s400/lecorse%C3%A0paris.jpg" width="400" /></a></div>Si l'on parle d'un Corse en Corse, on n'est certes pas à court de clichés, et de romanesque : et que je te chope dans le maquis, et que je te chasse un marcassin, et que je t'emmène en mule dans la montagne. (Le Corse de Corse est un <a href="http://lemecdelasemaine.blogspot.com/2009/07/le-berger.html">berger,</a> fondamentalement.)<br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Corse à Paris, c'est définitivement autre chose. Et ceux qui sont Corses à Paris ne me contrediront pas. Ne nous éternisons pas sur le nombre flippant de fonctionnaires, pour ne pas dire <i>poulets,</i> qui sont des Corses à Paris. Si sur l'île ils sont profs, sur le continent ils se dégénèrent. Flics Corses... La meilleure solution pour éviter ces pourris de flics Corses à Paris, c'est d'avoir un bel autocollant du Maure sur la vitre arrière, ou le casque de scooter. Véridique. On fait pas chier un cousin.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Parlons maintenant des autres Corses à Paris.<br />
Comme on dit chez nous : "Les meilleurs Corses, ce sont ceux qui ont quitté l'Ile." </div><div style="text-align: justify;">Ils ne sont heureusement pas tous flics. Comment rapidement les reconnaitre ? Les Corses parisiens, sachez-le, se donnent à être reconnus. Ils ne vont pas attendre que vous daignez vous intéresser à eux pour vous le dire. Ils y vont franco, un peu comme les Bretons. <i>Je suis Corse.</i> Comprenez : je suis pas un pigeon, ni un poulet (cette fois), alors fais bien gaffe à ta petite gueule. Essayez donc d'être en de bons termes avec le Corse à Paris, ça vous évitera : 1°) D'avoir des flics Corses au cul, ou toute une famille en rage 2°) De vous faire planter pour une petite plaisanterie de trop 3°) D'être<i> persona non gratta </i>à l'aéroport d'Ajaccio. Comme les juifs, ou les Chinois, c'est une vraie communauté. Invisible, omniprésente. Et les Corses à Paris sont les pires des Corses : jalousés sur l'île de beauté par les pecnos qui sont restés, considérés comme des traîtres, ils se serrent bien les coudes à la Capitale. Normal. On a moins honte à plusieurs.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Corse à Paris est brun. Faut pas déconner avec les métissages, vus n'en verrez pas UN blond. Corse, corsé, brun, c'est dans l'âme. Même le sang est plus foncé, et il tourne plus vite, à ce qu'il paraît. </div><div style="text-align: justify;">Le Corse à Paris ne parle pas le Corse, ou très mal. Mais il connaît des mots corses, bien sûr : c<i>oppa, castagnu, brocciu, lonzo, </i>... Des noms de bouffe. Car c'est ce qu'il a gardé précisément de son pays (qui n'est pas la France, mais La Corse) : le goût des bonnes choses, et une maison de vacances. Le Corse à Paris est donc le comble du chic. Ne soyez pas snob avec lui, avec un peu de chance, il vous invitera dans sa maisons dans les terres, se baigner dans des rivières où les touristes se font canarder, tranquillité du pays et haine des touristes oblige.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Corse à Paris est charmant. Eh oui, il est brun, aime la bonne bouffe et a une maison en Corse. Que demande le peuple ? Mais attention : le Corse, à Paris ou ailleurs, reste un Corse. Toujours. </div><div style="text-align: justify;">S'enticher d'un gars teigneux comme lui est risqué. Avant même d'avoir eu le temps de dire <i>Cazzu</i>*!, vous voilà habillée toute de noir, l'air austère, avec un couvre-feu de 22h pétantes.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Et faites attention quant à le faire <i>curnutu</i>** : soit il vous fait la peau, soit il ne vous parle plus.</div><div style="text-align: justify;">Jamais.</div><div style="text-align: justify;">Plus jamais.</div><div style="text-align: justify;">Plus jamais jamais.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Car le Corse, est, avant toute chose, rancunier.</div><div style="text-align: justify;"><i>Vindetta</i> !</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">*pénis</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;">**cocu</span></div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-26146821686057951182010-02-23T13:24:00.002+01:002010-02-23T13:28:44.135+01:00Le Cougar's boy<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaygs-0doBOVL2O-fvWa_vun8_QEaU3kDMUpoptcHQR8e56eCgOmIobsx8waY33fSUQ7wlW7LZCWyxiuMiRtYYZeqm9vGuR2UO8C0bQdtpbPXX8OlhZ17Y_Tt24uZIaEKeI3HN9Nek4Sc/s1600-h/cougarsboy.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaygs-0doBOVL2O-fvWa_vun8_QEaU3kDMUpoptcHQR8e56eCgOmIobsx8waY33fSUQ7wlW7LZCWyxiuMiRtYYZeqm9vGuR2UO8C0bQdtpbPXX8OlhZ17Y_Tt24uZIaEKeI3HN9Nek4Sc/s400/cougarsboy.jpg" width="350" /></a>Si vous ignorez totalement ce qu'est une cougar, ou que vous pensez que cela ne vous concerne pas, c'est que vous avez soit moins de trente ans, des amis qui ne font jamais de blagues vaseuses, une maman moche, soit très peu de projection dans un avenir proche. Qu'on ait passé la trentaine importe peu, être une cougar est une attitude : c'est-à-dire qu'on peut déjà, à 20 ans, décider qu'on se tapera les amis de son fils plus tard. C'est sain, même.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Fan de Demi et de son chéri crousti, le principe de la cougar est simple, et pourtant il est question de symbiose : pas de cougar sans le minet de la cougar, of course. Sinon, c'est pas cougar, c'est vieille peau, ou vieille fille, ou pauvre célib', ou mal baisée. Avec petit boy, c'est femme bien dans sa peau, moderne, désirable... C.O.U.G.A.R, baby !</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Alors c'est qui, le Cougar's Boy ? Car pas tous les jeunes hommes nés en 1990 se tapent les amies de maman. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Cougar's boy sort, et comme la nuit, tous les chats sont gris, après quelques coupes, l'hésitation pointe, et l'alcool prend le dessus : <i>Il n'a pas vraiment 19 ans, quand même. Il fait plus jeune, c'est tout. </i>Erreur. </div><div style="text-align: justify;">Malin, il fait très attention à ne pas citer son activité, qui est scolaire, lycéenne ou étudiante, et a vite compris que le bac, mieux fallait faire genre c'est de l'histoire ancienne. Même si secrètement, il est hyper fier d'avoir eu 13 sans réviser. Ca, ce sont les plaisirs qu'il garde lorsqu'il va boire un lait vanille avec ses amis secrets, ceux qui ont son âge. Le Cougar's boy rentre au Baron, puisqu'il est sous le bras de femmes influentes qui ont décidé des nuits parisiennes de 1985 à nos jours. Autrement dit, il est dans la place, ce jeune premier. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">La question qui vous taraude et que vous taisez, c'est s'il couche, ce bel ephèbe à la barbe blonde naissante qui sent le coton et la crème. Au départ, on se dit qu'il est gentil, doux, attentionné, autrement dit, on oublie totalement que son être abrite un pénis fier et vigoureux. Sa jeunesse nous fait oublier que c'est un mâle. Qui peut faire mal. (Heu... bon.)</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Aussi trash que cela puisse paraître, quand vous imaginez les deux corps dans le noir, celui de celle qui a vécu, et celui du petit qui est en train de vivre, la peau lisse et fraîche contre la peau qui se tartine d'anti-rides à go-go, sachez qu'ils baisent bien franchement. Si la Cougar est hésitante, ne sachant si elle doit le manger tout cru, le petiot, ou avaler sans prévenir, le Cougar's boy fait tranquillement son chemin, sans crainte, confiant. Et hop, par-dessus la jambe ! A la Ashton, quoi.</div><div style="text-align: justify;">Que la femme se laisse aller entre ses bras trop maigres. Il est décomplexé, nonchalant, bien dans sa tête et dans sa peau, sort du lit à poil tranquille (même s'il n'a pas de poils), montrant sans vergogne son jeune corps qui nous rappelle nos amoureux de 20 ans.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i>Souvenirs, souvenirs. </i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Et l'amour, justement, parlons-en. Quel avenir avec ce cupidon, se demande la cougar décoiffée et cernée au réveil ? Le cougar's boy ne doit-il pas suivre son chemin avec une belle jeune fille de son âge, qu'il pourra présenter à ses parents, et dépuceler, au mieux ?</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les conversations sur l'oreiller sont dangereuses, et pourtant, elle lui demande. Car la cougar n'a pas froid aux yeux, ni aux fesses.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">-<i>Dis-moi chouchou, toi ça te dérange pas, une femme de mon âge ? J'ai 30 ans quand même, et toi tu repasses ton bac</i>...</div><div style="text-align: justify;"><i><br />
</i></div><div style="text-align: justify;"><i>-Oh, t'sais, t'inquiètes, j'ai l'habitude, t'es pas la plus vieille, mon ex, elle avait 36 ans et deux enfants.</i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ah... </div><div style="text-align: justify;">Oui.</div><div style="text-align: justify;">Car le Cougar's boy sort avec des cougar. QUE avec des cougar.</div><br />
<div style="text-align: justify;">Comme quoi, on peut se sentir roulée dans la farine, même quand on porte un stérilet. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">A bon entendeur, salut.<br />
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* </div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-75901157431809368432010-02-09T15:40:00.003+01:002010-02-09T15:48:52.861+01:00Le Didier<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT4lhwy1-xbKFkJX8JOWz5vDkySVFDL9xuRL_8mbZVixY0aw8w-XmJxfr2Tf-doAi9rdL1iMFAgaMkqtxP3U5Srgl96Cm8qB2zU2O0LMzpV-txm8kxE3p8HejOY_yT8sQHdECfJBg8shA/s1600-h/didier.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT4lhwy1-xbKFkJX8JOWz5vDkySVFDL9xuRL_8mbZVixY0aw8w-XmJxfr2Tf-doAi9rdL1iMFAgaMkqtxP3U5Srgl96Cm8qB2zU2O0LMzpV-txm8kxE3p8HejOY_yT8sQHdECfJBg8shA/s400/didier.jpg" width="400" /></a></div>Vous les femmes qui ne tombez que sur des Didiers, <i>may you find a peace of mind,</i> ou changez un peu de mode de vie. Ne serait-ce qu'une semaine ou deux. </div><div style="text-align: justify;">Parce que le Didier, ce n'est pas, malgré ce que son nom indique, le collègue de bureau de la Défense qui sue dans l'ascenseur le matin et dont la chemise trop large/trop serrée aux poignets nous fout le seum. Non, le Didier, c'est plutôt à La Fidélité, au Montana, chez Régine, ou encore dans les nouveaux lieux un peu pourris qui ouvrent, genre le Tigre, qu'on le croise. Il flaire la vib', il cherche des nouveaux lieux tendances. Le Didier est toujours trop souriant. Pour être copain avec tout le monde. Personnalité figée, il vous invite toujours avec le même genre de crédo : "<i>viens, ce sera hyper sympa comme soirée !"</i>.</div><div style="text-align: justify;">Le Didier fait pleins de trucs à la fois, il croule sous les projets, et c'est justement ça qui le caractérise : un peu agent d'artistes, il vous pompe l'air à vous parler de son nouveau groupe de poulains qui vont cartonner tellement que même Air va pas s'en remettre. Un peu organisateur de soirées, vous recevez 5 mails Facebook par jour pour une obscure soirée un jeudi au fin fond du 20ème, où y'aura pleins de musiciens, pleins de gens très sympas et où ça coûte que 7 euros l'entrée avec une conso. Gonflant.<br />
<br />
Et <b>surtout,</b> le Didier est un peu Dj. Il passe des mp3 de ouf dans des bars de son quartier, à proximité, c'est mieux : s'il lève de la gonz', c'est pratique, pas besoin de lui payer le taxi, il habite "juste en face". Oui, le Didier est sympa mais, éparpillé dans ses inombrables activités trop ultra interessantes, il est, malgré sa créativité dingue donc, fauché. N'attendez pas qu'il vous invite au resto. De toutes façons, il ne mange pas. Sauf des Knacki balls à 8 heures du matin. Parce que le Didier sait aussi être trashos dès le petit jour. En scred.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Car le Didier est mystérieux. Difficile de le voir avant 20h, heure sacrée où il organise un apéro cool dans un bar hyper sympa (encore). Que fait-il le matin ? Qui est-il ? Qui sont ses parents ? A t-il son bac ? Une sécu sociale ? Un nom de famille ? Mystère.</div><div style="text-align: justify;">Enfin, le Didier n'a pas d'âge. Mais on grille à sa culture 80 qu'il a du passif. Trentenaire, on ne saurait dire son âge qu'à la lumière du jour. Mission impossible de dater le Didier, donc, puisque le matin il est introuvable et croule sous les Knacki balls.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Éphémère, le Didier ne couche qu'avec des filles qui n'ont pas eu le temps de se rendre compte que c'était un Didier, justement. C'est pour ça que ses relations ne passent pas les deux semaines. Pauvres victimes du Didier. Elles se sont laissées avoir par sa chemise à carreaux et sa barbe décontractée. Elles avaient pas vu qu'il mettait de l'anti-ride Garnier et qu'il s'épilait les sourcils, la journée, quand il vit sa double vie. (Peut-être même qu'il déjeune tous les jours chez maman ? Qui sait ?...) </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Mais tout ce qu'on sait de lui, en un sens, c'est déjà trop. Alors on lui dit <i>oui oui,</i> on lui promet qu'on viendra, on lui file un faux numéro, on le met en<i> limited profile Facebook</i>, et on passe à une autre.<br />
<br />
Parce que le Didier, comme son nom l'indique, ... Bah. On l'appelle Didier quoi. C'est déjà trop.<br />
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<span style="font-size: xx-small;"><br />
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<span style="font-size: xx-small;"><br />
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<span style="font-size: xx-small;">Merci à Paulina pour ce concept original.</span></div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-18150864697942159812010-01-26T13:48:00.000+01:002010-01-26T13:48:01.634+01:00Le Doucheur<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRehXVip4MQxBGi38qyFoBjfWak45Z48lIEJkbyPHA7mm9lSplW6pJgMlqvJgo1Jfdudmpdr4qFbs0dpAu9Nnv7qpqup0kEpZkSmEnmyBkWPEhRFYXCvs838xQzyqxiWjCrtJMEeIjBkM/s1600-h/doucheur.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRehXVip4MQxBGi38qyFoBjfWak45Z48lIEJkbyPHA7mm9lSplW6pJgMlqvJgo1Jfdudmpdr4qFbs0dpAu9Nnv7qpqup0kEpZkSmEnmyBkWPEhRFYXCvs838xQzyqxiWjCrtJMEeIjBkM/s400/doucheur.jpg" /></a>Non, ce n'est pas une métaphore nazie, circulez les fachos.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Doucheur, c'est le mec qui sommeille chez tous les garçons. C'est leur alter-ego quotidien. S'il est niché bien profond, c'est pourtant lui qui régit et qui décide lors des moments-clefs. Il ne daigne pas sortir tous les jours, le Doucheur, seulement lorsque c'est absolument nécessaire. Quand il y a danger. Et il est castrant à point.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Retenez que quel que soit le mec dont on parle, il y a un Doucheur en lui. Obligé. Comme les couilles, c'est typiquement masculin. Mais comme les couilles aussi, la tare est plus ou moins grosse, et tous ne sont pas de grands Doucheurs-nés.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Mais c'est quoi, un Doucheur ? Au sein de la tendresse et de la tiédeur des relations que les garçons 2010 nous offrent, les compagnes et compagnons se blottissent tendrement les uns contre les autres. Au cours d'un froid hiver, ou d'un doux été, yeux dans les yeux, force est de constater que parfois, comme par inadvertance, ou par désir commun, on regarde en face. Dans la même direction : celle des projets. Voir l'échelon supérieur.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Et là, la douche. Froide. C'est comme ça qu'il fonctionne, le Doucheur. Pas de cohérence, juste un pas sur le côté, un bon coup de froid pour calmer les ardeurs. <i>Mollo les filles.</i> On veut bien parler vacances, <i>mais qui sait ce que l'on sera dans deux mois </i>? Je veux bien ta clef, <i>mais n'oublie pas de reprendre ton tee-shirt que t'avais laissé la dernière fois.</i><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Question de flux. Le Doucheur freine avec le robinet, se calme en marge, mais le vrai problème, c 'est qu'il revient chaud bouillant, tandis qu'on s'en est à peine remis. Il ose carrément. Après le <i>qui vivra verra</i> pour dans deux mois, et le tee-shirt repris, c'est l'envie de partir au ski, ou chez Mémé, qui reprend de plus belle.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
<i>- Tu me suivrais à Londres si je bougeais ?</i><br />
</div><div style="text-align: justify;">- Pourquoi pas. Faut y réfléchir.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">- Alors, London ? Qu'est-ce qu'on fait ? <br />
</div><div style="text-align: justify;">- <i>Attend, j'ai jamais dit qu'on partait ensemble.</i><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le doucheur soulèves des questions pratiques, et propose des plans d'avenir. Mais en fait, <i>c'était juste pour savoir</i>. Pour info.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Et B.I.M ! Une douche.<br />
Véridique.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-33786499579684039792010-01-18T12:22:00.002+01:002010-01-18T12:23:06.463+01:00Le Passif<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZjL4H9W4HgFwPr-8Y0klvkuzDJTfF0BihvY2pXnD0BgWhjKqkPRcHQ9m1ooZvwH15nWIdZvLDbtKHihpi0s9_cR9OgKnRK1VHmgupy5KI4yLvxKLPqupAXxJXhl1AdIrXF9-IvAtaIEY/s1600-h/passif.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZjL4H9W4HgFwPr-8Y0klvkuzDJTfF0BihvY2pXnD0BgWhjKqkPRcHQ9m1ooZvwH15nWIdZvLDbtKHihpi0s9_cR9OgKnRK1VHmgupy5KI4yLvxKLPqupAXxJXhl1AdIrXF9-IvAtaIEY/s400/passif.jpg" /></a>Le Passif ne sort pas forcément de prison avec un casier lourd comme son manque d'action. Au contraire, disons que ce qui lui pèse, c'est justement le fait de ne rien vraiment faire. Alors sauf pour non-assistance à personne en danger, disons qu'il est tranquille. Ne blâmons pas les mecs qui sont au chômage, ni les homos jouisseurs. Disons-le tout de go : le Passif nous agace de sa passivité relationnelle. De sa passivité dans la vie. Le pauvre, le Passif ne s'en rend même pas compte : il aurait dû lire Sartre, et comprendre que tout, même le rien agir, est une question de choix.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le choix, le Passif nous le laisse. La discussion aussi. C'est plus pratique. L'irresponsabilité, c'est son crédo. Ainsi, au final, si ça se passe mal, ou pas comme prévu, ce sera de notre faute, et non de la sienne. Classique... Rusé ? Optons simplement pour lâche. La nausée du choix monumental, le Passif ne connait pas, mais n'empêche, à terme, il peut bien dégouter et nous filer la gerbe.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Il n'y a peut-être qu'au lit qu'il se fend d'un peu d'action, d'un rien, d'un petit coup de rein. Au reste, de lui on ne peut s'attendre à grand'chose. Déjà, au lit, on l'y a amené, limite. Le verre, on lui a proposé. Et après, on se demande bien pourquoi on lui tend des perches. Sa seule action manquée, elle est freudienne, et elle n'ira pas plus loin qu'un moindre lapsus révélateur.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Car le Passif est-il réellement un Homme ? Qu'est-ce qui le différencie de l'animal ?<br />
</div><div style="text-align: justify;">Sa capacité à prendre les devants et communiquer au moyen du langage ? Non.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Sa détermintaion à se poser maître de Sa vie, centre de Son univers ? Surtout pas.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Sa capacité à prendre le dessus sur certaines situations ? Faut pas rêver.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Penser ? À quoi ?<br />
</div><div style="text-align: justify;">Agir ? Et puis quoi encore.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Laissons donc le Passif là où il est. Au besoin, on saura où le trouver. Il n'aura pas bougé d'un demi-doigt, pauvre âme.<br />
<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-64664254725201047842009-12-28T17:23:00.006+01:002009-12-28T18:36:17.606+01:00Le Mec Ghetto<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTMKYY1lAZoLvkRDP_T2d2R2SCtEiPYdQurqW_g0fcStGnX5KDWYwXGDr0uMroosflaC4IGqFBUwLsyYpDhmzPWC5XVMKRXInnMIeK-4QEfQlpT_9x5-73nsYUxH598Byuh04bZkzXDQc/s1600-h/mecghetto2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTMKYY1lAZoLvkRDP_T2d2R2SCtEiPYdQurqW_g0fcStGnX5KDWYwXGDr0uMroosflaC4IGqFBUwLsyYpDhmzPWC5XVMKRXInnMIeK-4QEfQlpT_9x5-73nsYUxH598Byuh04bZkzXDQc/s400/mecghetto2.jpg" style="cursor: move;" /></a><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Mec Ghetto doit son appellation du fait qu'il soit <i>vraiment</i> ghetto. Il ne s'agit pas seulement de porter de vieilles Reebok, se la jouer hype avec sa grosse doudoune Aigle ou Marlboro, ou d'écouter avec nostalgie sa première cassette d' MC Solaar. Nein. Et ce n'est pas que lié au fait de s'appeler Patrick, Pascal, Jacquy ou Hughes.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Mec Ghetto c'est du grand cru. C'est de la 8-6 tiède au réveil, après s'être rongé les doigts de pieds lui-même. Flexible, et tout en finesse. Entre une teuf gros son à Yvette-sur-garonne ou Bellette-au-Var, il se montre open-minded, te file un mouchoir si tu coules du nez, et snif une aspirine coupée à l'Ajax en route. Pour que ça cartonne !<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les goûts du Mec Ghetto sont variés : il aime se déplacer en BMX, ou en Opel tunée ma gueule, mais il préfère largement le fourgon parce que c'est comme ça qu'il peut essayer de pécho une go, ou qu'il peut la séquestrer à l'arrière en cas de refus. Et ils sont fréquents, les refus. N'empêche, ça fait faire des rencontres. Surtout après la 8-6 et l'Ajax.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
Dans ses mauvais jours de solitude, le Mec Ghetto n'oublie certes pas d'appeler 47 fois ses amis, oncle Gilbert, cousin Bob, ou Jeannot le fréro ; et même que quand c'est jour de fête, il envoie des vidéos zoophiles porno en haute déf spécial édition pour tam-tam. La teuf, la teuf, la teuf les gars !<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Mec Ghetto est profondément généreux. Pour la fête des Mères, bon fiston, il offre une bite en sucre à Moman ; et pour la fête des Pères, un gode-ceinture à Papa, de couleur chair, vous croyez quoi. Pour le remercier de sa gentillesse, les bombes de mousse de la dernière fête, la compil' remixée de la danse des canards, ou tout simplement pour être son amie, ou sa gonzesse, vous saurez désormais où le trouver : soit il campe sous le périph' vers La Chapelle, soit il se terre au fond de son garage, où il s'entraîne comme une bête au lever de poids avec des pots de Malossol de ouf et une tenue ultra-moulante fluo. Qui rentre dans les fesses, derrière.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Parce que le Mec Ghetto est unique, on l'aime.<br />
Parce qu'il est nauséabond dès qu'il nous tend le doigt, et qu'il ne cesse de nous harceler avec ses "Dis camion ! " quand il fait une après-midi <i>barbe-au-cul</i>, ou parce qu'on a eu la malchance de se retrouver à l'arrière du fourgon le jour de la fête des Pères...<br />
</div><div style="text-align: justify;">On l'évite.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: xx-small;">*Merci à Patrick Le Ghetto pour s'être prêté au doux jeu de la muse... </span><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>LA MEUF DE L'ANNÉEhttp://www.blogger.com/profile/04915084291911899745noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7004890468686756991.post-66727614135689582442009-12-08T18:56:00.003+01:002009-12-08T20:46:47.052+01:00Le Chanteur de rock indé<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFLaZwcc9MK6Scio3wdemKAAgme9egUcDBARFHkRwuD_ATvBTdOa8b6w9MHALAQrQ26EOraSQ26JnAvM5zeYWf8v_LZ99PbN4FVcs3P_pz2-mljwC6zaxSFuRi1cCXuAqzLDOptn1hRJQ/s1600-h/rock+ind%C3%A9.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFLaZwcc9MK6Scio3wdemKAAgme9egUcDBARFHkRwuD_ATvBTdOa8b6w9MHALAQrQ26EOraSQ26JnAvM5zeYWf8v_LZ99PbN4FVcs3P_pz2-mljwC6zaxSFuRi1cCXuAqzLDOptn1hRJQ/s320/rock+ind%C3%A9.jpg" /></a>Le Chanteur de rock indé est un homme comme les autres. Qu'on se le dise. Poils, cheveux, jambes, nez, tout y est, seulement il a une <i>voix</i>, et c'est ce qui fait toute sa différence.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Son origine est floue, on sait seulement qu'il ne naît pas dans le milieu qui deviendra le sien : quand on est le fils de Sting, on fait de la <i>pop</i>, quand on est Chanteur de <i>rock</i> indé, c'est qu'on est fils de banquier, ou qu'on vient de banlieue. Parce qu'au fond, le rock indé, c'est un ghetto comme un autre. Le Chanteur de rock indé aurait pû faire du rap, mais ça, on ose à peine se le murmurer dans les backstages d'une salle lilloise, bondée et en furie comme une bonne salle de province.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Chanteur de rock indé est un garçon sensible. Il compose mélancoliquement, quand il n'est pas en tournée. C'est d'ailleurs son "équilibre". Aussi, il souffre des clichés, et il clame en itw sa différence : non, il ne baise pas toutes ses fans. Oups, non, il-ne-baise-pas-ses-fans. Tout court. (Et pas en backstage, surtout. Car le Rockeur indé version 09 est plus snob que ses prédécesseurs, il n'aime pas les choses faciles et vulgaires.) Il sait résister. Parce que c'est un mec ancré dans la vie réelle, qu'il a une vie après la tournée, et qu'il aime les femmes qui le regardent pour autre chose que son aura de Chanteur de rock indé. Aura totalement envoutante, certes, mais lui, plus pragmatique, il aime qu'on le kiffe aussi pour son risotto, ou pour sa bite. Tout simplement.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Chanteur de rock indé se nourrit principalement de poulet, chaud comme froid, de bière, de whisky, et de couscous, dans les bons jours où la prod a gagné quelques ronds avec ses concerts ultra indés justement. Mais il ne faut pas se méprendre, il a son public ; d'ailleurs, il apprécie celui-ci lorsqu'il applaudit, sourit, danse, "pogotte".<br />
</div><div style="text-align: justify;">Autant dire qu'il déteste jouer dans les salles parisiennes, surtout quand les gens ont plus de 18 ans. Pas pratique pour le pogo.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Enfin, le Chanteur de rock indé est aussi philosophe. On l'entend à ses paroles de chansons, et à ses sublimes déclarations : "La femme idéale du chanteur de rock indé, c'est son ex." Bien dit.<br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Une fois les tournées et les concerts finis, il rentre chez lui. Satisfait.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Pensif, il rote.<br />
</div><div style="text-align: justify;">Amen, <i>man</i>.<br />
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